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Le véhicule du professionnel 3D, enjeux, réglementation et solutions d’achats

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https://youtu.be/P7mHlSbNggQ

Le 1er janvier 2021, IZIPest a dispensé son premier webinar de l’année, en collaboration avec le distributeur Edialux et Yooliz, Leasing voiture pour professionnel. Le thème technique était le véhicule du professionnel 3D : les enjeux, la réglementation et les solutions d’acquisition. 

 Etat des lieux de la profession 

Les trois intervenants étaient Romain Lasseur (IZIPest), Jérôme Scharff (Edialux) et Nicolas Fragne (Yooliz). 

Grâce aux travaux de la CS3D (Chambre syndicale des professionnels 3D), les professionnels ont accès à des statistiques de plus en plus fines sur leur secteur d’activité. Tout d’abord, les chiffres permettent d’observer une recrudescence des nuisibles en France. Les difficultés du maintien de la propreté semblent également en progression, ce qui semble bien évidemment corrélé aux problématiques nuisibles en augmentation. 

Les professionnels indiquent une augmentation des interventions en 2020 de l’ordre de 75 % sur l’ensemble du territoire français. 60 % des interventions sont des dératisations. Mais la profession a vu les interventions en lien avec les punaises de lit augmenter 76 % (contre 30 % en 2019). 

D’une manière générale, les particuliers osent de moins en moins intervenir eux-mêmes. Les produits biocides sont de toute façon de moins en moins accessibles au grand public. Et les solutions naturelles que l’on trouve sur internet ne sont pas vraiment efficaces surtout sur les punaises de lit.  

Un outil de visibilité à ne pas négliger 

Par voie de conséquence, les particuliers font de plus en plus appel aux professionnels 3D. Mais ils se posent beaucoup de questions. Ils se renseignent également sur la profession pour éviter les arnaques. Les particuliers font également attention au prix des interventions, à l’image du professionnel 3D, à son équipement et donc à sa voiture. 

Si la voiture du technicien 3D est un élément de communication, elle assure également sa sécurité. Une voiture en mauvaise état est un danger. Et le professionnel 3D transporte des substances parfois très polluantes et toxiques. En cas d’accident, les substances versées sur le sol peuvent polluer les sols et les rivières. 

Le particulier peut aussi s’attarder sur le fait que le véhicule soit polluant, ce qui peut engendrer une image négative. 

 

Aspects réglementaires de la voiture du professionnel 3D (Jérôme) 

Quelle réglementation s’applique ? 

C’est la réglementation européenne qui encadre le transport des matières dangereuses. Un arrêté « TMD » (transport de matériel dangereux) complète cette réglementation sur le sol français. Le code de la route aussi applique des obligations sur le transport des produits potentiellement dangereux. Enfin l’INRS (Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles) fait une série de recommandations.  

Ces recommandations concernent surtout les produits toxiques en fonction de leur toxicité et les produits phytopharmaceutiques. Elles ne concernent donc pas spécifiquement les produits biocides mais on a coutume de transposer ce qui s’appliquent aux produits phytopharmaceutiques aux biocides 

 

Pour le transport des biocides : ce qu’il faut savoir 

Il faut séparer la cabine de conduite et le coffre par une cloison étanche. Cela permet d’éviter les vapeurs de solvants et les odeurs de certains produits. En cas de forte chaleur, les solvants peuvent en effet émettre des vapeurs toxiques pour le professionnel 3D mais également pour l’environnement. 

Le coffre doit avoir une double ventilation (haute et basse). Il est primordial de maintenir les produits biocides à des températures relativement basses car ils peuvent se transformer en gaz toxique. 

Il faut ranger les produits biocides par famille de produits dans des bacs étanches et fermés. 

Pour ranger les EPI, on recommande d’utiliser les housses prévues afin de les protéger (exemple : housse de masque de protection, housse de protection des lances…). ON place les EPI sales dans un autre contenant pour éviter de les mélanger avec les EPI propres. On peut également utiliser des sacs hydrosolubles qui permettent de tout mettre directement au lave-linge. 

Dans le véhicule du professionnel 3D, il faut veiller à toujours avoir une trousse à pharmacie, contenant notamment un rince œil et une source d’eau claire (par exemple Edialux met à disposition Rinsekit, rapprochez-vous de votre distributeur pour examiner les solutions) ainsi qu’un extincteur. Le professionnel doit également toujours avoir à bord des bidons vides ainsi que les fiches de sécurité (FDS) de tous les produits en version papier ou digitale. Il est enfin rappelé que le véhicule n’est pas un lieu de stockage. Ne stockez donc pas vos produits sur de longues périodes de temps.  

 

Critères pour une bonne acquisition de son véhicule 

Le véhicule est un outil de travail mais également un outil de productivité. Le client attend une voiture propre, rangée et reconnaissable.  

En tout état de cause, le véhicule doit répondre à vos besoins et le choix se fera en fonction de vos activités, de votre organisation de travail et de votre lieu d’intervention. Il est nécessaire que le véhicule ait la bonne taille. Vous devez donc faire l’inventaire des EPI et des produits que vous utilisez, indique Nicolas Fragne 

Il faut aussi déterminer l’énergie en fonction de la zone où vous exercez votre activité : en zone urbaine ou en zone mixte. Les véhicules utilitaires aujourd’hui sont ouverts à la technologie hybride et certains sont aussi totalement électriques. Il faudra donc prendre en compte le critère des zones à faibles émissions (ZFE), dans lesquelles plusieurs communes rentrent désormais. Les utilitaires anciens sont prohibés dans ces zones. Par exemple, à Lyon depuis le 1er janvier 2021, les utilitaires et véhicules professionnels ne peuvent plus rouler s’ils sont en crit’air 3. 

D’ici 2025, seul le crit’air 1 ou les véhicules électriques seront autorisés donc il faut anticiper cela. 

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