La souris domestique, Mus musculus, est l’un des rongeurs les plus gênants et les plus coûteux. Les souris domestiques prospèrent dans diverses conditions. On les trouve dans et autour des maisons et des structures commerciales ainsi que dans les champs ouverts et sur les terres agricoles. Les souris domestiques consomment et contaminent les aliments destinés aux humains, aux animaux domestiques, au bétail ou à d’autres animaux. De plus, elles provoquent des dégâts considérables sur les structures et les biens. Elles peuvent aussi transmettre des agents pathogènes responsables de maladies telles que la salmonellose, une forme d’intoxication alimentaire.
Identification et biologie
Les souris domestiques sont de petits rongeurs avec des oreilles relativement grandes et de petits yeux noirs. Elles pèsent de 14 à 31 grammes. Leur pelage est généralement brun clair à gris. Une souris adulte mesure de 6 à 11 cm de long. Sa queue lisse sans poils fait la même longueur ou légèrement plus.
Originaire d’Asie centrale, la souris domestique est arrivée en France 1 000 ans av. J.-C. à l’aide des navires. Elle s’est ensuite dispersée vers le Nord par la terre en suivant les armées romaines et leurs provisions. Puis elle s’est établie un peu partout en France et en Europe. D’après les paléontologistes, « elle semble être devenue commensale (c’est-à-dire littéralement qui mange à la même table que nous) entre 12 000 et 8 500 av. J.-C. en Israël et en Syrie », indique un article de The Conversation. Très adaptable, l’animal vit ainsi souvent en étroite association avec les humains, ainsi qu’avec les rats bruns (Rattus norvegicus) et les rats noirs (Rattus rattus). Cependant, les souris sont plus courantes et semblent plus difficiles à contrôler que les rats. Pour plus d’informations sur les rats et la gestion des rats, lire la fiche sur le rat.
Les souris domestiques sont omnivores. Si elles préfèrent se nourrir de céréales, elles grignotent et goûtent à de nombreux autres aliments. Il leur faut entre 17 et 35 g de nourriture par jour et autant d’eau. Contrairement aux rats, les souris ne sont pas néo-phobiques mais néophiles ! Ainsi, elles explorent plus facilement de nouvelles nourritures et de nouveaux territoires.
Les souris ont les sens du goût, de l’ouïe, de l’odorat et du toucher développés. Elles grimpent très bien également et peuvent gravir n’importe quelle surface verticale rugueuse. Elles courent horizontalement le long de câbles métalliques ou des cordes. De plus, elles peuvent également sauter jusqu’à 30 centimètres au-dessus du sol sur une surface plane. Elles parviennent à se faufiler à travers des ouvertures légèrement d’à peine plus d’1 centimètre de diamètre. Les souris domestiques entrent fréquemment dans les maisons en automne, lorsque les températures extérieures se refroidissent la nuit.
En une seule année, une femelle peut avoir 5 à 10 portées d’environ 5 ou 6 petits. Les jeunes naissent 19 à 21 jours après la conception. Ils atteignent la maturité reproductive en 6 à 10 semaines. La durée de vie d’une souris sauvage est généralement est de 12 à 18 mois (sa longévité atteint 4 à 5 ans en laboratoire).
Les excréments, les marques fraîches de rongement et les traces indiquent les zones où les souris sont actives. Elles fabriquent leurs nids à partir de papier finement déchiqueté ou d’un autre matériau fibreux, généralement dans des endroits abrités. Les souris domestiques ont une odeur musquée caractéristique qui révèle leur présence. Elles sont actives principalement la nuit. Mais on peut aussi les voir occasionnellement pendant la journée.
La souris domestique se distingue du mulot sylvestre (Apodemus sylvaticus) par son pelage globalement gris. Le mulot sylvestre a des yeux plus grands et un ventre blanc avec une démarcation distincte entre les deux couleurs sombre et blanche. De plus, la queue de la souris domestique n’a presque pas de fourrure, tandis que celle du mulot sylvestre a une fourrure claire en dessous et foncée sur le dessus.
Les souris domestiques sont-elles nuisibles ?
La souris domestique fait partie des 100 espèces les plus invasives du monde. On sait qu’elle peut s’attaquer aux câbles électriques et provoquer des incendies. De même, elle ronge le bois, le papier des livres et font toutes sortes de dégâts dans les maisons. Elles consomment aussi la nourriture destinée aux humains ou aux animaux domestiques. Elle peut contaminer cette nourriture par son urine et ses excréments. Ce faisant, elle peut transmettre des agents pathogènes dangereux pour l’homme comme des salmonelles, la leptospirose ou des hantavirus.
Dans certains pays, la souris domestique est responsable des dégâts considérables sur les cultures. Elle joue un rôle dans l’extinction d’espèces endémique dans les écosystèmes envahis et notamment dans certaines îles.
Cependant, il semble difficile de se débarrasser de Mus musculus d’autant que l’espèce devient résistante aux anticoagulants, tout comme les rats. « Plus inquiétant, indique l’article de The Conversation, l’abondance des souris domestiques semble contrôlée par celle des rats. Si on enlève un nombre significatif de rats, la population de souris domestiques augmentera significativement (Witmer et coll. 2007). Les experts préconisent donc de synchroniser la lutte contre les rats et les souris d’une même zone. »
Les souris domestiques de laboratoire contribuent aux recherches sur la santé humaine ou sur l’environnement. Utilisées depuis le XVIIIe siècle à des fins expérimentales, il existe à l’heure actuelle plus de 450 lignées de souris de laboratoire ce qui en fait le modèle animal le plus utilisé. Certaines font l’objet de manipulations génétiques.
Contrôler les souris domestiques
Les souris domestiques sont très petites. Elles peuvent se faufiler dans les maisons et autres bâtiments à travers des ouvertures de seulement 1 centimètre de diamètre, ce qui les rend bien plus difficiles à exclure que les rats. En conséquence, les infestations de souris domestiques sont bien plus fréquentes que les infestations de rats. Un contrôle efficace repose sur trois piliers : l’assainissement, l’exclusion, et la réduction de la population. L’assainissement et l’exclusion sont des mesures préventives essentielles, tandis que la réduction de la population par piégeage ou appâtage est nécessaire lorsque l’infestation est déjà présente.
Limiter les sources de nourriture et les abris est essentiel pour un contrôle durable des souris. Le piégeage est une solution efficace, surtout si un grand nombre de pièges est placé aux endroits stratégiques. Il peut également servir de méthode de suivi après un programme d’appâtage, garantissant que les populations de souris sont sous contrôle. Si l’odeur ou la présence de souris mortes pose problème, optez plutôt pour le piégeage, qui permet de capturer les rongeurs vivants et de limiter les nuisances. Une fois les souris éliminées, il est crucial de prendre des mesures d’exclusion strictes pour éviter de nouvelles infestations.
Plusieurs types de rodonticides sont disponibles. Ils peuvent être achetés sous forme d’appâts prêts à l’emploi généralement étiquetés pour être utilisés uniquement contre les souris domestiques, les rats bruns (Rattus norvegicus) et les rats noirs (R. rattus). Étant donné que les rodonticides sont toxiques pour les humains, les animaux domestiques et la faune, prenez des précautions particulières pour empêcher les enfants et les animaux non ciblés d’avoir accès aux appâts.
Assainissement
Les souris peuvent survivre dans de très petites zones avec des quantités limitées de nourriture et d’abris. Les contrôler peut donc être très difficile, en particulier dans et autour des structures plus anciennes. La plupart des bâtiments dans lesquels on trouve de la nourriture auront des souris domestiques si aucun protocole d’exclusion n’est mise en place, quelle que soit la qualité de l’assainissement.
Un bon assainissement ne suffit pas à contrôler complètement les souris. En revanche, un mauvais assainissement les attirera sûrement. De plus, il leur permettra de prospérer en plus grand nombre. Portez une attention particulière à éliminer les endroits où les souris peuvent trouver refuge. Si elles ont peu d’endroits pour se cacher, se reposer, construire des nids ou élever leurs petits, elles ne pourront tout simplement pas survivre en grand nombre.
Exclusion
L’exclusion est la forme la plus réussie et la plus permanente pour contrôler la souris domestique. Il faut éliminer tous les espaces et les ouvertures de plus de 1 centimètre. Les tampons à récurer en acier inoxydable peuvent faire l’affaire de manière temporaire.
Scellez les fissures dans les fondations des bâtiments et autour des ouvertures pour les conduites d’eau, les évents et les câbles de services publics avec du métal ou du béton.
Les portes, les fenêtres et les moustiquaires doivent être bien ajustés. Il peut être nécessaire de couvrir les bords des portes et des fenêtres avec du métal pour éviter les rongements. Les moustiquaires en plastique, le caoutchouc, le vinyle, la mousse isolante, le bois et d’autres matériaux « rongables » ne conviennent pas pour boucher les trous utilisés par les souris.
Pièges
Le piégeage est une méthode efficace pour contrôler un petit nombre de souris domestiques. Bien que cela prenne du temps, c’est la méthode à privilégier dans les maisons, les garages et autres structures où seules quelques souris sont présentes. Le piégeage présente plusieurs avantages. En effet, il évite d’utiliser des rodonticides (et souricides) potentiellement dangereux. Le piégeage est facilement observable (l’utilisateur voit les prises). En éliminant les souris piégées, on élimine les odeurs de souris mortes qui peuvent survenir lors d’un empoisonnement dans les bâtiments.
Les pièges à pression sont efficaces. On peut les acheter dans la plupart des magasins dédiés. Le fameux piège à souris simple en bois de la taille d’une souris est l’option la moins chère. Mais certaines personnes préfèrent les pièges à souris en plastique (plus récents, plus faciles à installer et à nettoyer). Il est par ailleurs plus important de trouver les bons endroits pour installer les dispositifs que le type de piège qu’on utilise. Il est possible d’appâter les pièges avec des aliments comme du beurre de cacahuète (facile à utiliser et très attrayant pour les souris). Réglez bien les déclencheurs pour que les pièges se déclenchent facilement.
Les pièges non mortels à capture multiple pour souris sont également disponibles dans les quincailleries et chez les distributeurs de solutions de lutte antiparasitaire. Ils attrapent plusieurs souris à la fois sans être réinitialisés, ce qui réduit le travail nécessaire. Lors de l’utilisation de tels pièges, les souris vivantes doivent être retirées fréquemment et euthanasiées sans cruauté.
Placement des pièges à ressort : (a) piège simple avec déclencheur à côté du mur ; (b) deux pièges pour augmenter les chances ; (c) deux pièges parallèles au mur avec déclencheurs à l’extérieur.
Pièges à électrocution
Les pièges à piles qui tuent les rats par électrocution sont plus chers que les autres pièges. Mais certaines personnes trouvent qu’ils permettent un bon contrôle des souris domestiques. Comme pour les pièges à pression, pour les populations de souris existantes, il est important d’utiliser suffisamment de pièges. Ces pièges doivent être vérifiés fréquemment et les souris mortes doivent être éliminées.
Placez des pièges derrière des objets, dans des coins sombres et dans des endroits où il y a des signes d’activité de souris. Placez-les près des murs pour que les souris passent directement au-dessus de la gâchette. Les pièges peuvent être installés sur des rebords, au-dessus de palettes de matériaux stockés ou à tout autre endroit où les souris sont actives. Utilisez suffisamment de pièges pour que la période de piégeage soit courte et décisive. Les souris s’aventurent rarement loin de leur abri et de leur approvisionnement en nourriture. Donc les pièges doivent être proches des zones où les souris sont actives.
Pièges à glu
Une alternative aux pièges sont les panneaux de colle (glu). Ils attrapent et retiennent les souris qui tentent de les traverser comme le papier tue-mouches attrape les mouches. Ils sont disponibles dans de nombreux endroits où on trouve d’autres produits anti-rongeurs.
Un inconvénient majeur des pièges à glu et autres pièges à capture vivante est que la souris piégée ne meurt pas rapidement. Ainsi vous devrez la tuer… La noyade n’est pas considérée comme humaine, bien que les fabricants de pièges le suggèrent parfois.
Relâcher des souris capturées vivantes à l’extérieur favorise fréquemment une augmentation des problèmes de souris. Les souris prises dans des pièges à glu peuvent lutter pendant un certain temps. Pour cette raison, certaines personnes les considèrent comme moins humaines que les autres pièges.
Si vous utilisez des pièges à glu, placez-les le long des murs où les souris se déplacent. Ne les utilisez pas là où des enfants, des animaux domestiques ou la faune sauvage peuvent les contacter. N’utilisez pas de plaques de glu pour attraper les mulots sylvestres. En effet, les souris capturées urinent et défèquent souvent lorsqu’elles sont collées au piège. Cela augmente le risque d’exposition à l’hantavirus. Les animaux non ciblés qui se coincent sur le panneau de colle peuvent être libérés dans la plupart des cas en utilisant de l’huile végétale comme solvant pour détacher la colle. Les panneaux de glu perdent leur efficacité dans les zones poussiéreuses s’ils ne sont pas recouverts. Les températures extrêmes peuvent également rendre les plaques de glu moins adhésives.
Appâts
Les appâts pour lutter contre les rongeurs sont formulés avec un attractif (généralement de la nourriture) et un rodonticide (substance toxique). Des changements dans la réglementation sur les rodonticides sont entrés en vigueur dans le but de prévenir les risques de rodonticides pour la faune et les animaux de compagnie et de réduire l’exposition accidentelle des enfants. Ces restrictions permettent désormais aux fabricants de produire, pour la vente au grand public, uniquement des appâts pour rats et souris emballés dans des points d’appât jetables prêts à l’emploi. Les producteurs agricoles et le personnel professionnel de la lutte antiparasitaire peuvent obtenir plus de types de rodonticides dans diverses formulations, dont certaines sont des pesticides à usage restreint.
Rodonticides anticoagulants
Les rodonticides anticoagulants font que le sang d’un animal perd sa capacité à coaguler. Ils entraînent une hémorragie interne mortelle. Ces matières actives sont utilisées à très faible dose. De plus, l’apparition des symptômes est retardée. Ainsi, le rongeur n’évite pas l’appât à cause de son goût ou de l’apparition d’une maladie. Lorsqu’ils sont préparés avec des céréales et d’autres ingrédients de bonne qualité, les appâts anticoagulants offrent un contrôle bon à excellent des souris domestiques. Il faut pour cela que les appâts soient frais et placés dans des endroits appropriés pour attirer les souris.
Les divers matières actives anticoagulantes actuellement homologuées pour une utilisation contre les souris domestiques en France sont énumérés dans le tableau 1 . Les anticoagulants se divisent en deux groupes :
- les anticoagulants de première génération (warfarine, chlorophacinone et diphacinone), qui obligent un rongeur à consommer plusieurs doses sur une période de plusieurs jours,
- et les anticoagulants de deuxième génération (brodifacoum, bromadiolone, difénacoum et difethialone), qui peuvent être mortels après un seul repas.
Toutes les souris ou tous les rats ne consommeront pas d’appâts lorsqu’ils seront disponibles pour la première fois. Par conséquent, les instructions d’application des appâts recommandent généralement de fournir un approvisionnement ininterrompu d’appâts pendant au moins 10 ou 15 jours ou jusqu’à ce que les signes d’activité des rongeurs cessent. Un rongeur qui se nourrit d’appâts anticoagulants ne meurt généralement que 2 à 6 jours après l’ingestion d’une dose létale. Cette action lente est un avantage en matière de sécurité. Elle permet de traiter un empoisonnement accidentel avant qu’une maladie grave ne survienne. Elle empêche également les souris d’associer la maladie à un appât particulier, empêchant ainsi la méfiance envers les appâts.
Cette stratégie d’application d’appâts est souvent nécessaire pour un contrôle optimal des rongeurs. Elle peut amener un rongeur à ingérer une surdose d’anticoagulants de deuxième génération,. Ces derniers sont plus efficaces en partie parce qu’ils persistent plus longtemps dans le corps du rongeur que les anticoagulants de première génération. En revanche, ils ont également le potentiel d’être dangereux pour les prédateurs et les charognards, qui peuvent consommer des rongeurs empoisonnés. Ce danger secondaire des anticoagulants est considérablement réduit lorsque les appâts sont appliqués et utilisés correctement, conformément aux instructions de l’étiquette. Il est va de même pour le danger principal des animaux non ciblés ingérant directement des appâts pour rongeurs.
Le danger des anticoagulants de deuxième génération est potentiellement plus grand pour les enfants, les animaux domestiques et la faune non ciblée. Donc ces substances actives ne sont plus autorisées à être fabriqués pour être vendus au grand public. Les propriétaires ne pourront acheter que des points d’appât préemballés et prêts à l’emploi contenant les anticoagulants de première génération (c’est-à-dire la warfarine, la chlorophacinone ou la diphacinone) ou les non-anticoagulants brométhaline ou cholécalciférol.
Les anticoagulants de deuxième génération (c’est-à-dire le brodifacoum, la bromadiolone, le difénacoum et la diféthialone) n’ont jamais été approuvés pour une utilisation sur le terrain ou pour une utilisation contre les écureuils terrestres, les mulots (Microtus), ou tout autre rongeur à l’exception des souris domestiques, des rats bruns et des rats noirs. Certains des rodonticides de deuxième génération désormais étiquetés pour être utilisés uniquement par les producteurs agricoles ou le personnel professionnel de la lutte antiparasitaire peuvent être limités aux applications dans et autour des bâtiments agricoles.
Les anticoagulants ont le même effet sur presque tous les animaux à sang chaud. Cependant, la sensibilité à ces substances toxiques varie d’une espèce à l’autre. Et les grands animaux ont généralement besoin d’une plus grande dose de substance toxique que les petits animaux. Les chiens sont plus sensibles à l’empoisonnement aux anticoagulants que de nombreux autres mammifères. En outre, les chiens de petite à moyenne taille qui recherchent et consomment des rongeurs ou des carcasses de rongeurs pourraient être les plus à risque. Les symptômes d’empoisonnement aux anticoagulants chez les mammifères comprennent la léthargie, la perte de couleur des tissus mous tels que les lèvres et les gencives, et des saignements de la bouche, du nez ou du tractus intestinal. La vitamine K1 est l’antidote des rodonticides anticoagulants, bien qu’en cas d’intoxication grave, une transfusion de sang total soit également utilisée.
Autres rodonticides
Deux autres substances actives biocides sont homologuées et utilisées comme rodonticides pour lutter contre les souris en France : l’alphachloralose et le cholécalciférol. Bien qu’il ne s’agisse pas d’anticoagulants, le mode d’emploi de l’alphachloralose et du cholécalciférol ressemblent quelque peu à celui des rodonticides anticoagulants. Ils sont formulés pour servir de rodonticides chroniques afin que les souris domestiques s’en nourrissent une ou plusieurs fois sur une période d’un à plusieurs jours. L’acceptation des appâts est généralement bonne si les produits sont frais et bien formulés.
Le risque d’empoisonnement secondaire des prédateurs et des charognards est faible en raison du mode d’action de ces deux rodonticides. Mais le principal danger pour les animaux non ciblés peut survenir lorsque les précautions requises concernant le placement des appâts ne sont pas suivies. En effet, les animaux de compagnie, domestiques et sauvages sont susceptibles de consommer des appâts pour rongeurs.
Placement des appâts et des postes d’appâtage
Tous les appâts rodonticides doivent être utilisés avec précaution selon les instructions de l’étiquette, qui sont devenues plus précises et plus restrictives. Lorsqu’il est impossible d’exclure les rongeurs des structures, le contrôle des souris peut être accompli en positionnant des postes d’appâtage permanents dans les bâtiments et autour des périmètres des bâtiments. Placez des appâts frais dans ces stations pour contrôler les souris envahissantes avant que les populations de souris ne s’établissent. Vérifiez régulièrement les appâts. Puis remplacez-les s’ils vieillissent ou moisissent, car les souris ne mangent pas les appâts périmés.
Les appâts et les boites ou postes d’appâtage contenant des appâts sont désormais soumis à des réglementations plus restrictives concernant les emplacements d’utilisation. Par exemple, certaines étiquettes indiquent que des points d’appât inviolables doivent être utilisés si des enfants, des animaux domestiques, des mammifères non ciblés ou des oiseaux peuvent accéder à l’appât. Certains appâts doivent être contenus dans des boites d’appâtage pour toutes les applications extérieures hors sol…
Étant donné que les souris domestiques s’éloignent rarement de leur abri pour trouver de la nourriture, de nombreuses étiquettes de produits suggèrent de placer les appâts à des intervalles précis. Placez les boîtes à appâts à côté des murs, avec les ouvertures proches du mur, ou à d’autres endroits où les souris sont actives. Dans tous les cas, l’utilisateur doit suivre les instructions de l’étiquette.
Retirer et éliminer correctement tous les appâts non consommés à la fin d’un programme de contrôle des souris. De plus, il est sage de ramasser et d’éliminer correctement tous les rongeurs morts trouvés au cours d’une application de rodonticide. Vous pouvez les ramasser à l’aide d’un sac en plastique robuste renversé sur votre main et les sceller dans le sac pour les jeter avec les ordures ménagères. Vous pouvez aussi les enterrer dans un endroit où les animaux domestiques ou les charognards ne pourront pas les déterrer.
Dispositifs anti-rongeurs
Les bruits étranges ou inconnus effraient facilement les souris. Mais elles s’habituent rapidement à des sons répétés régulièrement. Les sons ultrasoniques, ceux au-dessus de la plage d’audition humaine, ont une utilité; Mais certains la trouve très limitée dans le contrôle des rongeurs. En effet, beaucoup de ces dispositifs sont directionnels et ne pénètrent pas derrière les objets. Ils perdent également leur intensité rapidement avec la distance.
Il manque des preuves que les dispositifs sonores, magnétiques ou à vibrations chassent les souris ou les rats établis des bâtiments ou fournissent un contrôle adéquat. Cependant, on trouve assez facilement ces appareils.
Prédateurs
Certains chiens et chats attrapent et tuent des souris et des rats. Il y a peu de situations, cependant, dans lesquelles ils contrôlent suffisamment les populations de rongeurs. Autour de la plupart des structures, les souris peuvent trouver de nombreux endroits pour se cacher et élever leurs petits hors de portée de ces prédateurs. Les chats ne peuvent probablement pas éliminer les populations de souris existantes. Mais dans certaines situations, ils peuvent être en mesure d’empêcher la ré-infestation une fois que les souris ont été contrôlées.
Dans les zones urbaines et suburbaines, il est courant de trouver des rongeurs vivant en étroite association avec des chats et des chiens, dépendant de leur nourriture pour se nourrir. Les souris vivent souvent sous les niches et apprennent rapidement qu’elles peuvent se nourrir de nourriture pour chiens lorsque le chien est absent ou endormi.
Sources : University of California | The Conversation