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De Paris à New York : plongée au cœur des méthodes de lutte antiparasitaire

Lutte antiparasitaire France vs USA
@Viva protect
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Dans le cadre de nos échanges avec des professionnels du contrôle des nuisibles à travers le monde, l’équipe Viva Protect a eu l’opportunité de voyager à New York en compagnie de Kevin Granada Rios, dirigeant de Kosmos Solution anti-nuisible. Fort de son expertise dans la lutte antiparasitaire en France, Kevin a profité de cette immersion pour rencontrer ses homologues américains et découvrir leurs méthodes de dératisation et de désinsectisation. Ce séjour a permis d’établir un parallèle entre les pratiques des deux pays et d’observer sur le terrain les différences majeures entre les approches françaises et américaines.

Un voyage motivé par l’échange et la découverte

Kevin Granada Rios, qui a séjourné à plusieurs reprises à New York pendant son enfance, affirme :
« Ma passion pour mon métier m’incite à échanger avec mes confrères à l’étranger. New York, tout comme Paris, est une référence mondiale dans notre domaine. Je souhaitais depuis longtemps découvrir comment le fameux ‘pest control’ est pratiqué aux États-Unis. C’était également une opportunité unique pour toute l’équipe d’observer les différences de réglementation entre nos deux pays. »

La rencontre avec Jorge Bedoya, technicien hygiéniste de NYC Exterminating, a permis de concrétiser cette ambition :
« Le contact s’est fait rapidement, et nous avons organisé une rencontre sur le terrain qui s’est révélée très enrichissante, non seulement pour moi, mais pour toute l’équipe de Viva Protect. »

Rue à New York, USA

@Rue à New York, USA

Observation sur le terrain : une dératisation à Brooklyn

L’intervention marquante observée par l’équipe a eu lieu dans un quartier résidentiel de Brooklyn. Ce secteur, comparable à certains arrondissements du nord de Paris, est fortement impacté par la mauvaise gestion des déchets, facteur aggravant la prolifération des nuisibles.
Kevin explique :
« Nous avons été frappés par l’absence de conteneurs pour les ordures et la présence importante de déchets alimentaires, qui favorisent les infestations. Nous avons assisté à une inspection dirigée par Jorge, où nous avons découvert des galeries creusées sous le béton et une accumulation significative d’excréments. Ce fut une véritable leçon pratique pour comprendre la manière dont les rongeurs circulaient dans de telles zones urbaines. »

Il faut noter que dans le cadre de la dératisation à Brooklyn, une problématique similaire à celle observée à Paris se pose : l’articulation des responsabilités entre l’espace public et privé complique grandement l’efficacité des interventions. Dans les deux villes, la gestion est souvent morcelée entre différentes régies internes, ce qui crée une barrière invisible.

Lorsque les rats passent des rues aux commerces ou aux habitations, la coordination devient chaotique. Les intervenants se heurtent à ce cloisonnement administratif, où chaque acteur ne s’occupe que de son propre périmètre, tandis que les rongeurs, eux, circulent librement sans se soucier de ces frontières. Résultat : une efficacité mitigée et des responsabilités floues, rendant la lutte contre les nuisibles encore plus complexe dans ces environnements urbains.

echnicien hygiéniste New-Yorkais

@Technicien hygiéniste New-Yorkais

Différences marquantes dans les approches de dératisation

La visite d’un fournisseur de produits professionnels à New York a mis en évidence des différences majeures entre les deux pays :
« Ce qui nous a surpris, c’est l’usage encore très répandu de solutions chimiques aux États-Unis. Par exemple, Jorge utilisait du phosphure d’aluminium, un produit interdit en France en raison de sa dangerosité. Cela a ouvert un débat sur la gestion des risques et la sécurité des interventions. »

En France, les réglementations sont de plus en plus strictes concernant l’usage de produits toxiques, poussant les professionnels à se tourner vers des alternatives plus sûres et respectueuses de l’environnement. Cette disparité réglementaire pose un défi majeur pour l’harmonisation des pratiques à l’échelle internationale.

Des méthodes américaines plus classiques

Malgré l’espoir de découvrir de nouvelles technologies, Kevin confie :
« En termes d’innovation pour la lutte contre les rongeurs, je n’ai pas vu d’outils vraiment nouveaux. Les techniques employées, comme les blocs d’appâts ou les anticoagulants, sont très similaires à celles que nous utilisons en France. Ce qui m’a le plus marqué, c’est l’importance encore donnée aux solutions chimiques.

À l’inverse, en France, les méthodes alternatives comme les pièges mécaniques ou les répulsifs naturels gagnent du terrain, notamment dans un contexte où les substances toxiques sont de plus en plus restreintes.

La réglementation américaine : un cadre plus souple

Bien que l’équipe n’ait pas eu l’occasion d’approfondir ce point avec les autorités locales, il est clair que la réglementation aux États-Unis est plus souple. Par exemple, l’utilisation du phosphure d’aluminium est une pratique courante, alors qu’elle est strictement interdite en France.
Kevin explique que cette différence a suscité des discussions sur la sécurité des interventions et la nécessité d’une harmonisation des réglementations internationales.

Leçons tirées de l’immersion à New York

Malgré les différences culturelles et techniques, Kevin ressort de cette expérience avec une satisfaction professionnelle :
« Nous avons la chance, en France, de disposer d’outils et de produits qui nous permettent de rivaliser avec les grandes entreprises américaines. Cette immersion m’a confirmé que nos fournisseurs offrent des solutions efficaces, et que nous n’avons rien à envier à nos confrères new-yorkais. »

En conclusion, ce voyage a permis d’élargir les horizons de Kevin tout en soulignant l’importance de la régulation et de l’innovation dans le secteur de la lutte antiparasitaire.

Auteur : Kevin Granada Rios , Kosmos Solution anti-nuisible

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