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Sécurité au travail : qu’est-ce qu’un risque, pour le professionnel 3D ?

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La société IziPest a récemment proposé un webinaire gratuit pour aborder la question de la sécurité au travail. Le formateur Nicolas Dydich et Mathieu Roche (Innov’ HSE) ont détaillé ce point sensible et important dans le quotidien des acteurs 3D. Les deux professionnels ont ainsi abordé différents sujets. Qu’avons-nous retenu sur la notion de risque ? Et à quels risques sont exposés les professionnels de la gestion antiparasitaire ?

En bref :

  • Un risque est l’exposition à un ou à plusieurs dangers.
  • Les professionnels 3D sont confrontés à une série de dangers identifiables (produits, véhicule, travaux en hauteur, locaux électriques, milieux confinés, milieux Atex).
  • Le professionnel doit évaluer le danger pour pouvoir limiter le risque.
  • Le stockage des produits chimiques doit suivre des règles précises.
  • Les plans de prévention et permis de travail liste les dangers et les actions pour limiter les risques.

Par Hélene FRONTIER, Blanc sec communication

Qu’est-ce qu’un risque ?

Un risque est l’exposition à un ou à plusieurs dangers. De fait, les professionnels de la lutte antiparasitaire sont confrontés à des dangers tous les jours. Ils doivent donc se protéger et éviter ces expositions pour limiter un maximum le risque.

Pour prévenir le risque, il faut d’abord évaluer le danger avant d’intervenir. Il s’agit par exemple de connaitre les effets des produits sur notre santé, les situations où l’on s’expose au danger… En connaissant les dangers, on peut limiter les expositions et donc diminuer les risques.

Sécurité au travail : supprimer ou réduire le risque

Le professionnel de la lutte antiparasitaire doit supprimer le danger à chaque fois que cela est possible, ou le réduire au maximum. Pour cela :

Il est possible par exemple de limiter l’utilisation des produits chimiques, comme les insecticides. On peut aussi limiter le travail en hauteur notamment avec des perches pour le traitement de nids de frelons et des nids de guêpes, mais aussi l’échenillage des cocons de chenilles processionnaires. Quand on n’a pas le choix, il va falloir mettre en place des formations nacelles ou des formations travaux en hauteur.

La lutte alternative propose d’utiliser le moins de produits nocifs possibles. En désinsectisation, les traitements par la chaleur ou par le froid limitent l’exposition à des produits chimiques, par exemple. La lutte alternative nécessite de bien préparer son traitement. Mais il faut aussi faire un bon diagnostic pour choisir la méthode la plus efficace et qui aura le moins d’impact sur les clients et sur soi.

Cela impose d’être bien formé. Une bonne formation est primordiale car elle permet :

  • de posséder les bonnes informations ;
  • d’être capable de faire un très bon diagnostic ;
  • d’avoir une bonne préparation ;
  • de pouvoir faire le traitement le plus efficace possible en ayant la meilleure sécurité sur les clients et sur soi.

La formation certibiocide est notamment un requis, mais le professionnel peut se spécialiser.

Le professionnel doit également mettre en place des protocoles pour supprimer ou réduire les expositions au danger. Il fera donc attention :

  • à la conception et l’organisation de ses installations ;
  • au matériel de préparation, et d’application qu’il utilise ;
  • à l’organisation de ses chantiers ;
  • à bien choisir et utiliser ses équipements de protection.

Environnement 3D : quels dangers au quotidien ?

Une variété de dangers concernent les professionnels de la lutte antiparasitaire :

  • Les rodonticides : bien que la plupart soient classés CMR, les produits rodonticides n’entraînent généralement pas de troubles, à moins d’absorption massive, sauf chez l’enfant.
  • Les insecticides : les intoxications sont fréquentes et cela est généralement dû au non-respect de l’étiquetage, des dosages ou des délais de rentrée.
  • Les désinfectants : ces produits représentent un certain danger sur l’environnement et sur l’homme, il faut les appliquer en respectant les recommandations des fabricants.
  • Les produits chimiques : pour limiter l’exposition aux produits chimiques (de synthèse ou non), il faut lire les étiquettes, prendre en considération les phrases de risques et les notions d’EPI.
  • Le véhicule : c’est un risque majeur, les accidents de la route sont quotidiens.
  • Les travaux en hauteur : il s’agit de travaux en nacelle par exemple, sur un escabeau, sur une plate-forme de travail.
  • Les travaux dans les locaux électriques : pour la protection des bâtiments, les professionnels entrent souvent dans certains locaux comme les locaux électriques.
  • Milieux confinés : il s’agit par exemple des vides sanitaires (parfois il est demandé au professionnel d’avoir une formation spécifique pour travailler en milieu confiné).
  • Les zones ATEX : il s’agit des zones à risques d’explosion (certains silos, par exemple).

Limiter le risque : quels outils ?

La sécurité au travail passe aussi par la sécurité des locaux de stockage des produits chimiques. Pour éviter les dangers, il faut :

  • mettre tous les produits liquides sur des bacs de rétention ;
  • s’équiper de puisards de rétention (en cas de fuite, attention à la façon dont on va purger ces puisards) ;
  • ne pas mettre les produits comburants à côté des produits inflammables ;
  • faire attention aux produits qui sont corrosifs, en fonction des différents pH ;
  • avoir de la matière absorbante spécifique pour les produits chimiques.

Egalement, les professionnels 3D ne doivent pas hésiter à récupérer cette affiche disponible sur le site de l’INRS :

© INRS (DR)

Très bien faite, cette affiche synthétise très facilement les dangers de produits. Ainsi, elle permet de pouvoir connaître les 9 pictogrammes de danger des produits chimiques. Les professionnels peuvent l’afficher dans leurs locaux et éventuellement aussi dans leurs véhicules.

Généralement, les produits que les professionnels 3D utilisent le plus dans leur environnement sont :

  • « je flambe » ;
  • « je ronge » (surtout les désinfectants) ;
  • « je tue » pour ceux qui font du phyto sur le PH3 ;
  • « j’altère la santé » (produits irritants et nocifs) ;
  • « je nuis gravement » à la santé (produits classés CMR) ;
  • « je pollue » (pour les produits qui potentiellement polluent les environnements aquatiques).

Les plans de prévention et permis de travail

En termes de prévention, les professionnels doivent remplir des plans de prévention ou des permis de travail pour certains clients. Ces documents listent les dangers auxquels les opérateurs de la lutte antiparasitaire risquent d’être exposés et les actions mises en place pour limiter ces expositions.

Les industries et certains bailleurs imposent les plans de prévention. Le manager, mais aussi toutes les personnes qui interviennent sur le site, doivent signer le plan de prévention. Des outils sont disponibles pour entièrement digitaliser ces documents.

Le permis de travail est plus simple : généralement, les personnes sur place et le donneur d’ordre remplissent le document.

Dans la suite du webinaire, qui a duré environ 1 heure, monsieur Dydich a ensuite évoqué les EPI (Equipements de protection individuelle). Monsieur Roche a quant à lui présenté les formations ainsi que les solutions digitales relatives à la sécurité au travail.

Source : IZIPest | INRS

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