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Zoonose : de plus en plus de maladies émergentes arrivent en Europe

Les nouvelles maladies infectieuses affectant l'homme sont des zoonoses
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75% des nouvelles maladies infectieuses affectant l’homme sont d’origine animale. La propagation des zoonoses s’est intensifiée ces dernières années en raison de la dégradation de l’environnement. La lutte antiparasitaire joue un rôle primordial dans le contrôle des vecteurs responsables de la transmission des agents pathogènes.

Zoonose : certains vecteurs identifiés

Le rôle que jouent les vecteurs dans la transmission des zoonoses est essentiel. En effet, la moitié des zoonoses que l’on observe désormais sont causées par des vecteurs tels que le moustique, la tique, le rat, etc.

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Si nous ne prenons pas immédiatement les mesures appropriées, nous nous dirigeons vers l’ère des pandémies et des zoonoses récurrentes.« 

Sergio Monge, président d’Anecpla

Selon les données de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), les maladies à transmission vectorielle causent actuellement plus de 700 000 décès chaque année dans le monde. La plupart d’entre eux, causés par la piqûre de « simples » moustiques  qui, malgré leur petite taille, sont considérés comme les animaux les plus mortels au monde. Ils ont en effet la capacité de transmettre des maladies aussi dangereuses que le paludisme, le Zika, la dengue ou le chikungunya, pour ne citer qu’elles.

« Si nous ne prenons pas immédiatement les mesures appropriées, nous nous dirigeons vers l’ère des pandémies et des zoonoses récurrentes« , avertit Sergio Monge, président de l’Association nationale des entreprises de santé environnementale (Anecpla), dans un article de La Razon. « Il est urgent que la santé environnementale soit une priorité absolue à l’ordre du jour mondial », ajoute-t-il. Selon lui, ce problème doit être résolu à partir d’une approche transversale qui englobe la santé humaine, animale et environnementale.

Zoonose : la faute à l’humain ?

La nouvelle épidémie de variole du singe a révélé la menace que représentent les zoonoses pour les humains. Et cela avait déjà été évident avec la pandémie de coronavirus. D’après l’OMS, ce ne sont que les plus récentes parmi un ensemble de maladies émergentes. Parmi elles, on compte Ebola, le MERS et les fièvres du Nil occidental et de la vallée du Rift (FVR). En effet, la propagation des animaux hôtes aux populations humaines s’est intensifiée en raison des pressions anthropiques. On appelle pression anthropique un facteur de stress d’origine humaine. Ce stress provoque des perturbations temporaires ou permanentes, et même parfois la perte, d’un écosystème.

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L’exploitation des sols et de la faune, l’extraction des ressources ou le changement climatique sont des facteurs de dégradation de l’environnement naturel. Et ces facteurs entrainent cette tendance à la hausse.

Les zoonoses représentent une part importante de toutes les maladies infectieuses nouvellement identifiées, ainsi que de nombreuses maladies existantes. Certaines maladies, telles que celle causée par le VIH, commencent par une zoonose. Mais elles mutent plus tard en souches exclusives aux humains. Certaines peuvent provoquer des épidémies récurrentes, telles que le virus Ebola et la salmonellose.

D’autres, comme le Covid-19, ont le potentiel de provoquer des pandémies mondiales.

Une multiplication des zoonoses en Espagne

Dans la péninsule ibérique, en 2020, le virus du Nil occidental a touché 77 personnes et causé 8 décès. La fièvre hémorragique de Crimée-Congo, quant à elle, a touché 4 personnes, faisant un décès. En 2019, on signale 6 cas de dengue en Espagne.

Le moustique commun (Culex pipiens), la tique et le moustique du genre Aedes (Aedes albopictus ou Aedes aegypti) sont, respectivement, les vecteurs de transmission de ces zoonoses.

« Il est important que nous allions de l’avant et que nous travaillions sur la prévention », a déclaré Jorge Galván, directeur général d’ANECPLA. « Il y a des maladies très graves qui nous étaient étrangères en Espagne jusqu’à récemment. Cependant, nous avons déjà subi des épidémies majeures, comme ce fut le cas de la fièvre du Nil occidental ou de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo. » 

Le moustique commun (Culex pipiens) et la tique – des espèces à forte présence en Espagne et en France – transmettent ces maladies.

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La sécurité alimentaire n’est pas épargnée

Outre la santé publique, la sécurité alimentaire est également menacée. La lutte antiparasitaire joue d’ailleurs un rôle décisif dans ce domaine. Certaines maladies courantes comme la salmonellose, la toxoplasmose, la listériose ou E. Coli sont transmises par des vecteurs tels que des rats, des souris, des cafards ou des insectes volants.

Selon les données de l’OMS, les maladies d’origine alimentaire affectent une personne sur 17 chaque année dans le monde (420 000 personnes).

Beaucoup d’entre elles peuvent être mortelles, en particulier chez les enfants de moins de 5 ans.

Lire également :

 

Source : La Razón

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