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Gestion des rongeurs : à qui avons-nous affaire ?

souris qui cache son visage sur fond blanc
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Présents dans différents habitats terrestres, certains rongeurs peuvent être nuisibles pour l’homme, car ils consomment et contaminent les denrées alimentaires, transmettent des maladies, rongent les fils électriques… Mais, qui sont-ils exactement ? Petit tour d’horizon !

Définition des rongeurs

Représentant 40 % des mammifères de la planète, les rongeurs se caractérisent par des incisives à croissance continue, et une absence de canines. De tailles variables, chaque rongeur a ses spécificités et sa morphologie. De manière générale, ils ont une longue queue, des pattes courtes et un corps trapu.

Le régime alimentaire des rongeurs diffère d’une espèce à l’autre. Habituellement herbivores ou omnivores, ces mammifères sont généralement attirés par tout ce qui est odorant et comestible. Ce sont aussi des animaux qui aiment souvent vivre en communauté.

Rats, écureuils, porc-épic, hamsters… il existe toutes sortes de rongeurs. Parmi les espèces qui concernent les professionnels de la lutte antiparasitaire, on trouve notamment des rongeurs arboricoles (ex : lérot), sylvestres (ex : campagnol sylvestre) ou semi-aquatiques (ex : rat musqué et ragondin), ou encore champêtres (ex : le campagnol champêtre).

La gestion des rongeurs en milieu urbain

On dénombre plus de 1 700 espèces de rongeurs classées en 30 familles. Toutefois, ce sont surtout les rongeurs urbains et suburbains qui concernent la gestion des nuisibles, et notamment ceux de la sous-famille des murinés : le rat et la souris.

Sont particulièrement concernés :

  • la souris (Mus musculus)
  • le rat noir (Rattus Rattus)
  • le surmulot (Rattus norvegicus) ou rat d’égout aussi appelé rat gris.

Concernant la lutte antiparasitaire anti rongeur, il est aussi important de citer des espèces telles que le lérot (Eliomys quercinus) et le mulot sylvestre (Apodemus sylvaticus). Il en va de même pour le loir (Glis glis), le rat musqué (Ondatra zibethicus) et le ragondin (Myocastor coypus). Les campagnols, sont également des espèces que les professionnels sont amenées à réguler.

Des rongeurs parfois commensaux

Certaines espèces de rongeurs sont dites « commensales ». Cela signifie qu’elles dépendent de l’homme pour l’habitat et la nourriture. Elles vivent au même endroit que les humains et se nourrissent de la même chose qu’eux. C’est le cas de la souris domestique et du surmulot. 

Certains rongeurs sont des semi-commensaux car ils ne dépendent pas trop fortement de l’homme. Le loir et le lérot entrent dans cette catégorie. Ils ne s’approchent de l’homme que pour trouver un abri durant l’hiver.

Le rat noir est également semi-commensal ; il a des exigences physiologiques qui l’obligent par exemple à dormir en hauteur ou dans des endroits calmes. En conséquence, il nidifie loin de l’homme et cherche sa nourriture dans les sites agricoles ou les industries agro-alimentaires. 

A chaque rongeur, sa gestion

En matière de gestion antiparasitaire des rongeurs, les moyens d’actions ne sont pas les mêmes selon les espèces. Par exemple, bien qu’ils n’aient pas de statut de protection en France, le loir et le lérot sont considérés comme des espèces protégées par l’annexe III de la convention de Berne de 1979 (convention relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l’Europe). Pour réguler ces rongeurs, on aura recours uniquement au piégeage. En effet, aucun produit biocide n’est autorisé pour cet usage. 

Il en va autrement pour la souris, le rat brun et le rat noir. Au titre du Règlement sanitaire départemental, ces rongeurs sont considérés comme des espèces avec un impact sanitaire. Il est donc possible de les détruire avec des raticides (biocides), ou avec des systèmes de piégeage. 

La lutte contre les nuisibles implique une identification précise de l’espèce. Considérons la souris Mus musculus spretus par exemple. Toute petite, cette sous-espèce de la souris domestique est résistante à certains anticoagulants – Bromadiolone et Difénacoum. Il faut donc la traiter avec des anticoagulants de fin de seconde génération.

Une mauvaise identification risque de rendre la lutte inopérante. Ainsi, la biologie, les dégâts causés, les pistes de passage, les empreintes et la taille des crottes… sont autant d’éléments à prendre en compte pour établir un diagnostic permettant une gestion efficace des rongeurs.

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