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Rongeurs en milieu urbain : les difficultés de la dératisation.

Installation piège à rongeurs
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La seule option raisonnable et logique serait de chercher à mieux comprendre leur vie sociale, leur organisation afin de pouvoir élaborer une stratégie de dératisation efficace qui plaira à tous. Malheureusement, les techniques élaborées pour cette étude sont très peu satisfaisantes. Le rapport des personnes par rapport à cette thématique est assez particulier. La dératisation dans sa définition implique l’éradication des rongeurs. C’est sans doute le mot éradication qui fait choc et dérange beaucoup de personnes.

Alors quand le gouvernement prône une politique de dératisation massive, très peu y sont favorables. La plupart se sentent plus en harmonie avec les méthodes traditionnelles. Elles consistent à simplement poser des pièges en tout genre contre les rats

Le seul problème est que les résultats obtenus de méthodes traditionnelles restent assez discutables. La preuve est que lorsqu’on fait référence aux rapports d’ Amélie Desvars-Larrive et Benoît Pisanu, on peut y lire que les rats ont développé plusieurs stratégies afin de pouvoir éviter les pièges et résister aux appâts.

Le CMR (capture-marquage-recapture)

Le CMR est une technique classique qui consiste à capturer, marquer puis recapturer les cobayes de l’expérience. Le problème avec cette méthode est qu’elle ne colle pas vraiment avec la vie des rongeurs en milieu urbain.

En effet, il est noté très souvent que la majorité des rats sélectionnés pour l’expérience se font, soit capturer par des dératiseurs, soit tuer par des prédateurs. Il devient alors très difficile de pouvoir tenir un document de confiance sur l’effectif de la colonie.

Mis à part cette difficulté, il y a aussi le fait que les administrations civiles ainsi que les citoyens apprécient moyennement l’idée de voir des scientifiques traîner dans leurs locaux, chargés de matériels scientifiques.

Selon certains biologistes comme Michael Parsons, les résultats obtenus en laboratoire ne fournissent pas forcément des informations qui pourraient être utilisées comme support en milieu urbain.

Mais si on se tient aux critères physiologiques qui ont été étudiés et retenus sur cette espèce de rongeurs, on y retient ce qui suit:

Un sens de l’odorat supra développé chez les rongeurs 

La chose la plus simple et donc la base à retenir chez les rats est qu’ils ont un sens de l’odorat très sophistiqué.

La catégorie de rongeurs à laquelle ils appartiennent (les muridés) détient cette capacité qui leur fournit en plus du système nasal, un organe appelé voméronasal.

On ne sait toujours pas tout ce qu’il implique en ce qui concerne son fonctionnement, mais ce qui est sûr, c’est qu’il est très nécessaire à la détection et l’analyse des phéromones. Il ressort aussi qu’il est indispensable à la reproduction.

Juste d’un coup de leur museau, les rats peuvent flairer dans l’urine de leur homologue un bon nombre d’informations. Par exemple, son identité génétique, son état de santé, son rang social, son régime alimentaire, ou encore sa réceptivité. Ce sont ces remarques qui ont touché la curiosité de l’équipe de Michael Parsons et conduit à une expérience menée à New York entre 2017 et 2018.

Une expérience enrichissante sur les rats

L’expérience consistait à placer des puces traçables sur des rats pour connaître les endroits qu’ils fréquentaient souvent. Les biologistes en ont retenu qu’il était capable de surveiller les mouvements des rats dont on avait l’âge et le sexe.

Ce qui est aussi extraordinaire est qu’il serait possible de les entraîner vers un lieu choisi préalablement grâce à des odeurs spécifiques. Le tout sans forcément bousculer leurs habitudes. Parce qu’il faut retenir que ce sont des espèces assez néophobiques.

En clair, ils ont peur de se laisser entraîner dans des situations auxquelles ils ne sont pas habitués. Mais au final s’ils arrivent à les entraîner vers un milieu spécifique, ils pourraient les faire se nourrir d’aliments à effets contraceptifs. Cela stopperait leur reproduction et par la même occasion conduirait progressivement à une dératisation totale.

De nouvelles méthodes d’étude des rongeurs

La question qui se pose depuis un moment maintenant est toujours d’actualité. Comment procéder à la capture des rongeurs ?

Lorsqu’on expérimente les méthodes traditionnelles avec des cages en grilles, très peu de rongeurs sont capturés par rapport à l’effectif enregistré par les caméras infrarouges.

Toutefois, grâce aux caméras qui sont une méthode de surveillance, il est possible de définir un effectif de la population de rongeurs à capturer.

La problématique est qu’il ne suffit pas de connaître leur effectif pour réussir une dératisation. Il faut également des informations sur leurs sexes, leurs âges et bien d’autres détails. Il devient donc difficile de réussir une dératisation efficace et raisonnable.

Source : http://www.slate.fr/

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