Les blattes sont des insectes que l’on trouve couramment dans les cuisines et les salles de bains. Toutefois, leur présence peut se transformer en infestation si elle n’est pas contrôlée rapidement et efficacement. Dans cette partie, nous verrons comment évaluer et contrôler les infestations de cafards à l’aide d’une approche de lutte intégrée contre les nuisibles (IPM : Integrated Pest Management en anglais).
Méthodes de contrôle d’infestation des cafards
Pour contrôler efficacement les populations de blattes , il est important d’utiliser une approche de lutte intégrée contre les espèces invasives. Ceci comprend diverses méthodes de contrôle.
L’évaluation
L’évaluation est la première étape du contrôle d’une infestation de cafards. Il s’agit d’inspecter et de surveiller régulièrement la zone pour détecter les signes d’activité des blattes, tels que les excréments, les coquilles d’œufs (oothèques) et les blattes vivantes.
Les femelles gravides avec des oothèques ou de petites nymphes sont de bons indicateurs d’une infestation de blattes germaniques. Les blattes n’étant pas très mobiles, il est important d’inspecter minutieusement les environs et de déplacer les objets pour localiser le foyer.
Lorsqu’il s’agit de contrôler les populations de blattes, une approche intégrée est la clé du succès. En tant que professionnels de la lutte antiparasitaire, nous devons adopter une méthodologie complète pour évaluer et gérer ces infestations. L’évaluation joue un rôle crucial dans ce processus. En inspectant soigneusement les zones touchées, en recherchant activement les signes d’activité des blattes, tels que les excréments, les coquilles d’œufs et les blattes vivantes, nous serons en mesure de déterminer l’étendue du problème. Et surtout ne pas oublier de de déplacer les objets pour localiser les foyers potentiels, car les blattes ont tendance à se cacher dans des endroits inaccessibles. Une évaluation minutieuse et complète est le point de départ essentiel pour mettre en place des mesures de contrôle adaptées et efficaces.
Ivan Rimbaud gérant Halte nuisibles
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Qu’est-ce que la gestion intégrée ?
La gestion intégrée des ravageurs est un moyen efficace pour faciliter la prise de décision en matière de traitement et de prévention des infestations par les blattes.
Cette méthode consiste à utiliser une combinaison de différentes techniques de lutte pour prévenir et réduire les infestations de nuisibles, plutôt que de compter uniquement sur des pesticides et autres solutions chimiques. Les experts du secteur de la lutte antiparasitaire s’appuient souvent sur la gestion intégrée des nuisibles pour élaborer un plan de traitement et de prévention adapté à chaque situation spécifique. La mise en œuvre de cette gestion implique l’utilisation de diverses méthodes de contrôle pour éliminer efficacement les cafards. Voici quelques étapes de l’inspection des blattes :
- Cherchez des excréments
Les cafards laissent de minuscules excréments sombres qui ressemblent à du poivre noir ou à du marc de café. Vérifiez les zones telles que l’arrière des tiroirs, les charnières des placards et les appareils électroménagers comme le dessous du micro onde par exemple.
- Cherchez des cafards vivants
Utilisez une torche pour vérifier la présence de blattes vivantes dans les zones où vous avez vu des excréments, exuvie ou cadavres de blattes. On recherchera les zones favorites des blattes : dans les charnières de porte de placard, tiroir, sous le micro-onde, sous le meuble de l’évier… La présence de petits agglomérats noirs, comme des petits grains de marc de café, révèle la présence généralement de crottes de blattes.
- Vérifiez s’il y a une odeur de moisi
Dans les cas de fortes infestations, une odeur de moisi s’accentue au fur et à mesure que l’infestation se développe. Si vous remarquez une odeur forte et désagréable dans votre cuisine ou votre salle de bains, cela peut être le signe d’une infestation de blattes germaniques.
- Utilisez des pièges collants
Placez des pièges collants dans les endroits où vous pensez que les blattes germaniques se cachent ou se déplacent (par exemple, derrière le réfrigérateur, derrière la cuisinière et à l’intérieur des éviers). Ces pièges captureront toutes les blattes qui les traversent, ce qui peut aider à confirmer la présence d’une infestation. Les pièges collants peuvent être utilisés pour surveiller la taille de la population en comptant le nombre de blattes capturées.
Il est déjà essentiel de déterminer l’espèce de blattes que vous devez lutter. Dans la grande majorité des cas, c’est la blatte germanique qui est présente. Une présence de blatte orientale ou américaine vous obligera à travailler différemment. Ces espèces par exemple affectionnent des lieux chauds et humides comme les égouts. Dans le cadre de votre gestion intégrée vous devrez valider la bonne étanchéité de ces réseaux dans les lieux que vous inspectez. Enfin une présence de blattes rayées, espèce affectionnant surtout des milieux chauds vous obligera à bien inspecter les parties hautes comme les dessus de meubles (la température est plus élevée au niveau du plafond que du sol, la chaleur montant) mais aussi des tuyaux de chauffage collectif. Dans tous les cas, essayer de comprendre l’origine de cette présence de blatte est synonyme de traitement efficace sur le long terme. Une vision globale est donc essentiel, on peut imaginer qu’un appartement très infesté de blattes germaniques infeste les appartements mitoyens. Si cette « matrice » n’est pas identifiée et désinsectisée, le problème perdurera.
B.C
Source : Dr.Mohammed El Damir,BCE
Contributeurs : Benoit Cottin, entomologiste LGH
Ivan Rimbaud gérant Halte nuisibles
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