Science & Biodiversité

Les effets des fourmis sur la lutte contre les parasites en agriculture conventionnelle

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Article mis à jour le 10 avril 2023

L’agriculture conventionnelle suscite de plus en plus l’intérêt, en raison de son faible impact et du respect de l’environnement. Une méta-analyse a récemment montré que les fourmis pouvaient participer à cette agriculture, en aidant à lutter naturellement contre certains nuisibles. L’étude a été menée dans plusieurs pays, en tenant compte de plusieurs caractéristiques et réalités. Les résultats très concluants d’après les auteurs de l’étude ouvrent la porte à d’autres options de lutte naturelle contre les ravageurs dans les champs. Retrouvez plus de détails dans cet article.

Les pouvoirs des fourmis dans l’agriculture conventionnelle

La récente étude menée sur les fourmis et leur implication dans l’obtention d’une agriculture conventionnelle a été menée par les chercheurs brésiliens de l’Institut de biologie de l’Université fédéral de Uberlândia, située au sud du Brésil. Les résultats de leur étude scientifique sont parus le 17 août, dans la revue Proceedings of the Royal Society.

L’étude en question a consisté en une méta-analyse de 52 études orientées sur les bienfaits qu’on les fourmis sur les cultures. Il faut noter que plusieurs espèces de fourmis ont été prises en compte et 17 types de cultures ont fait l’objet de l’étude. En ce qui concerne les pays, quinze ont été retenus pour abriter l’expérience. Il s’agit notamment du Brésil, des États-Unis, du Royaume-Uni, du Japon, de l’Espagne ou encore de l’Australie.

Diversité des cultures et fourmis : le combo gagnant ?

L’analyse menée par les chercheurs brésiliens, montre que la présence de fourmis dans les cultures a un impact significatif. Les espèces de fourmis les plus concernées sont particulièrement les fourmis :

  • des jardins (Lasius niger),
  • de la péninsule ibérique (Lasius grandis),
  • et des fourmis du pourtour méditerranéen (Pheidole pallidula), qui sont de couleur rousse.

En ce qui concerne les cultures, il s’agit notamment des cultures d’agrumes, de pommes, de soja, de coton ou encore de cacao. Les résultats montrent que les fourmis participent énormément à la baisse de la quantité d’insectes nuisibles qu’on retrouve dans ces types de cultures. De fait, les impacts des ravageurs sur les plantes sont réduits, ce qui favorise un meilleur rendement agricole. Ce constat est encore plus marquant quand il y a une diversité des plantes cultivées. À cet effet, les cultures en serre ou en agroforesterie sont les plus intéressantes.

Par ailleurs, les chercheurs ont remarqué, au cours de l’étude, que la diversité des cultures entraîne un plus grand nombre de ravageurs que les fourmis prédatrices chassent avec enthousiasme. En conclusion, les fourmis dans les champs ou les cultures mènent une lutte biologique plus efficace que les pesticides utilisés. Pour rappel, ces produits chimiques n’ont pas d’impact sur certaines espèces parasites.

A lire également : les fourmis peuvent-elles piquer ?

La relation entre les fourmis et les insectes suceurs de sève

Très impliquées dans la lutte contre les ravageurs, les fourmis participent à la suivie de quelques insectes suceurs de sève tels que les pucerons. Ces derniers ont la particularité de sécréter du miellat, une substance sucrée que les fourmis affectionnent particulièrement. Cependant, les recherches ont montré qu’une diversion à travers du sucre répandu sur le sol ou dans les branches permet de réduire le nombre de colonies d’insectes suceurs de sèves. De fait, les autres nuisibles sont plus susceptibles de se développer pour favoriser l’action des fourmis.    

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