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Les Journées Techniques PROSANE 2024 : un tournant décisif pour l’avenir du secteur 3D

Journées Techniques PROSANE 2024
@Viva protect
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Article mis à jour le 14 janvier 2025

 Sous un soleil éclatant et un ciel automnal doux, Montpellier a accueilli les 3 et 4 octobre plus de 220 professionnels de la lutte antiparasitaire pour les Journées Techniques PROSANE. L’événement, une nouvelle fois ouvert aux non-adhérents, a réuni une audience attentive et passionnée, prête à échanger autour des innovations, des défis réglementaires et des nouvelles pratiques à adopter dans un secteur en pleine mutation. Dès les premières heures, l’effervescence se faisait sentir dans les couloirs. Après un café matinal, les conversations allaient bon train : chacun venait chercher des réponses aux questions brûlantes qui agitent le secteur, mais aussi l’occasion de se ressourcer et de repartir avec des idées concrètes. “C’est l’un des rares moments de l’année où l’on peut échanger directement avec des experts, comprendre les tendances à venir et adapter nos pratiques”, confie un technicien chevronné venu de Lyon.

L’exemple suisse : une inspiration pour le Certibiocide

Les premières présentations donnent le ton. Aeshlimann et Sauge, ex-représentants de la fédération suisse, captent immédiatement l’attention en partageant leur expérience sur l’OPer-P, l’équivalent suisse du Certibiocide. Leur intervention sur les méthodes de lutte contre les punaises de lit résonne particulièrement, à un moment où la France cherche des alternatives face à une prolifération massive. “Le Certibiocide français est un outil essentiel, mais il est intéressant de voir comment nos voisins gèrent cette question avec des approches différentes”, commente un participant, convaincu par la méthode suisse.

Veille réglementaire : des échanges animés autour des AMM

Peu après, Gabrielle Cor et Vincent Ergen plongent dans un sujet plus technique mais non moins crucial : la prolongation des AMM pour les rodenticides et l’interdiction de la terre de Sommières. La nouvelle réglementation suscite des interrogations et même des débats parmi les professionnels présents. “Nous devons réagir vite”, affirme Vincent Ergen, “ces changements affectent nos pratiques quotidiennes.” Autour des tables, des techniciens échangent leurs astuces pour contourner ces nouvelles restrictions sans compromettre l’efficacité de leurs interventions.

Le secteur agricole, nouveau terrain d’intervention pour les spécialistes 3D

L’ouverture vers l’agriculture marque un autre temps fort de la journée. Laurent Jousseaume présente les synergies possibles entre les pratiques d’hygiène publique et la gestion des nuisibles en milieu agricole. “Les exploitations agricoles sont confrontées à des problématiques de nuisibles très spécifiques, mais elles peuvent bénéficier des méthodes déjà éprouvées dans nos métiers”, explique-t-il. De nombreux professionnels voient dans cette approche une opportunité d’étendre leur activité, notamment face aux besoins croissants des exploitations en matière de dératisation et de désinsectisation.

La gestion de crise : anticiper pour préserver l’image des entreprises

En début d’après-midi, Fabien Contino présente la gestion de crise. Autour de plusieurs exemples concrets de bad buzz et de crises mal gérées, il montre comment la communication peut être un atout pour maîtriser les situations critiques. “La transparence est primordiale, et il ne faut jamais tarder à réagir”, martèle-t-il. Pour les entreprises du secteur, souvent confrontées à des incidents imprévus, cette intervention est riche d’enseignements. “Cela m’a vraiment ouvert les yeux sur l’importance de la rapidité et de la précision dans notre communication”, avoue une participante, responsable d’une PME.

JT Prosane

@JT Prosane

Moustiques et démoustication : la technologie au service de l’efficacité

La fin de la première journée se termine avec une plongée dans le monde de la lutte antivectorielle. L’ARS Occitanie, avec Isabelle Esteve-Moussion, et Ruben Bueno Mari, de Lokimica en Espagne, présentent des approches innovantes pour la démoustication, notamment l’usage de drones et de cartographies interactives. “Nous sommes entrés dans une nouvelle ère technologique”, déclare Ruben Bueno Mari, “où la précision des outils permet de réduire l’impact environnemental tout en optimisant les résultats.” Ces technologies, déjà testées en Espagne, offrent des perspectives passionnantes pour les collectivités locales et les entreprises spécialisées.

Des espaces verts urbains : biodiversité et gestion des nuisibles

Les discussions se poursuivent autour de l’avenir des espaces urbains. Benoît Gilles et Joëlle Salomon-Cavin proposent une réflexion innovante sur la place des nuisibles dans les villes de demain.

Les nuisibles font partie d’un écosystème qu’il ne faut pas négliger

Joëlle Salomon-Cavin, géographe à l’université de Lausanne.

Le message est clair : les villes doivent intégrer la biodiversité tout en prévenant les risques d’infestation, une équation complexe mais nécessaire pour l’avenir.

Les logiciels métiers : optimiser la traçabilité et la gestion des interventions

L’après-midi de la deuxième journée se concentre sur l’avenir digital du secteur. Les logiciels métiers, permettant d’automatiser les tâches administratives et de gérer efficacement les interventions, sont devenus des atouts indispensables. “Aujourd’hui, nous ne pouvons plus nous passer de ces technologies si nous voulons rester compétitifs”, explique un dirigeant, convaincu de l’importance de la traçabilité et de la réactivité.

Un événement salué pour sa qualité et son organisation

Le succès des Journées Techniques ne serait pas complet sans l’engagement sans faille des organisateurs. Laura d’Hartoy, Benoît Cottin et Jean-Paul Dufrenne, membres du bureau de l’association Prosane, ainsi que l’ensemble des intervenants, ont été largement félicités par les participants pour la qualité des échanges et la fluidité de l’événement. “Tout était parfaitement orchestré”, s’enthousiasme un intervenant. “C’est vraiment l’un des moments forts de l’année pour notre secteur.

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