Appât pour rongeurs destinés aux professionnels de la lutte antiparasitaire et son impact sur l’environnement
Article mis à jour le 5 septembre 2024
Dans cet article, Oliver Madge, consultant compétent de BASF en matière de nuisibles, donne un aperçu de l’objectif des stratégies d’appâtage et de la manière dont l’environnement doit influencer le choix d’une stratégie et d’appâts par un professionnels de la lutte antiparasitaire.
En raison des préoccupations du secteur de la lutte antiparasitaire concernant l’utilisation des rodenticides, on pourrait supposer que nous n’avons pas réussi à équilibrer le niveau de risque en utilisant des rodenticides qui ne sont pas les plus efficaces pour certaines situations.
De nombreuses attitudes à l’égard de l’utilisation et de l’efficacité des rodenticides ont considérablement changé ces dernières années, notamment les évaluations environnementales, la résistance à travers le Royaume-Uni et une prise de conscience beaucoup plus grande de l’empoisonnement secondaire.
Mais comment ces préoccupations et la CRRU (Campaign for Responsible Rodenticide Use) ont-elles modifié l’utilisation des rodenticides ?
L’approche de l’utilisation des appâts est devenue un processus plus réfléchi, mais quelle est la bonne méthode à utiliser et comment doit-elle être utilisée ?
Préoccupations du secteur de la lutte antiparasitaire.
Conformément aux bonnes pratiques et aux étiquettes des produits, nous devons effectuer les différentes évaluations, en plus de lire l’étiquette bien sûr ! Une évaluation COSHH (Control of Substances Hazardous to Health)
Pour le Contrôle des Substances Dangereuses pour la Santé est une réglementation du Royaume-Uni qui impose aux employeurs de prendre des mesures pour protéger les travailleurs contre les risques pour la santé et la sécurité liés à l’utilisation de substances dangereuses sur le lieu de travail.
Les évaluations des risques environnementaux, qui sont principalement basées sur les espèces non ciblées et tout impact potentiel de l’utilisation de rodenticides, sont initialement un peu plus difficiles à comprendre. Le point essentiel est que les évaluations des risques environnementaux doivent être propres à l’endroit où le traitement est prévu.
En raison des préoccupations de ce secteur concernant l’utilisation des rodenticides, on pourrait supposer que nous ne parvenons pas à équilibrer le risque en utilisant des rodenticides qui ne sont pas les plus efficaces pour la situation présentée.
L’utilisation sûre et efficace des rodenticides dépend des compétences et des connaissances de chacun à recueillir toutes les informations et à adopter une approche réfléchie.
En tant qu’acteur de la lutte antiparasitaire, nous fournissons des services en fonction du potentiel des rats et des souris à propager des maladies, à ronger des câbles, à causer des dommages économiques importants et à entraîner une non-conformité à la législation ou aux normes alimentaires. “
Ces résultats entrent dans un nouveau terme appelé stratégie d’appâtage, alors examinons le fonctionnement en pratique.
Il n’y a pas nécessairement une seule définition
La bonne stratégie d’appâtage est la meilleure option pour une situation. Comme pour tous les emplois de gestion des nuisibles, qu’il s’agisse de rongeurs, d’insectes ou d’oiseaux, la stratégie correcte est définie par les conditions spécifiques du site.
- Une stratégie doit être élaborée après que toutes les informations ont été recueillies lors d’une étude de site.
- Pour envisager à quoi devrait ressembler une stratégie d’appâtage et comment elle devrait être mise en œuvre, il y a des facteurs locaux qui doivent être inclus dans le processus d’évaluation.
- Pour être en conformité avec les normes professionnelles et la hiérarchie des contrôles, l’utilisation de pièges doit également être envisagée dans le cadre de la stratégie de lutte.
Évaluation des risques de rongeurs.
©Blanc Sec Media
Si l’activité des rongeurs présente un risque plus élevé pour la santé humaine ou la structure du bâtiment, elle doit être contrôlée le plus rapidement possible.
Les appâts à consommation multiple peuvent prendre beaucoup plus de temps pour contrôler efficacement une population de rongeurs. Les appâts à consommation unique agissent plus rapidement. Cependant, dans les deux cas, l’empoisonnement secondaire peut avoir des impacts négatifs significatifs.
Cela inclut le délai avant la mort, de sorte qu’une fois qu’un rongeur a consommé une dose létale, il reste actif pendant quelques jours, continuant à propager le poison.
L’appâtage rapide permet de surmonter ces deux problèmes, car il n’est pas bioaccumulable et arrête les rongeurs après 24 heures d’ingestion d’une dose mortelle.
Empoisonnement primaire
Il s’agit d’un facteur à prendre en compte, mais avec deux résultats potentiels.
Bien sûr, nous ne voulons pas empoisonner les espèces non ciblées, mais lorsque les rodenticides sont appliqués, il y a toujours risque à un certain degré, nous devons donc réduire au maximum ce risque et justifier les options appliquées.
Oliver Madge
Lorsqu’il y a un risque important, il faut parfois revenir à la case départ. Il faut toujours penser aux nuisibles auxquels l’appât qui a été destiné.
Il faut également penser aux espèces non ciblées plus importantes, telles qu’un chien ou un renard. Ou peut-être s’agit-il d’un animal plus petit comme un mulot. Cela peut paraître étrange, mais ces espèces non ciblées présentent des risques différents.
Si l’on craint que les animaux domestiques aient accès aux appâts, il est possible d’atténuer ce risque en présentant les rodenticides de manière appropriée. En général, une approche protégée ou l’utilisation d’une boîte en plastique/métal résistant aux chocs conviendrait aux gros animaux tels que les chiens.
Cependant, les boîtes extérieures attirent presque les petits animaux, car elles leur offrent un abri et un refuge.
Un facteur important à considérer avec les appâts à consommation multiple est la quantité de rodenticide nécessaire pour contrôler l’activité des nuisibles.
- L’appâtage par saturation nécessite que les rongeurs mangent de manière répétitive pour atteindre une dose létale ; le renouvellement de l’appât doit être effectué plus fréquemment pour garantir qu’un surplus d’appât est toujours disponible.
Beaucoup plus d’appât doit être utilisé pour contrôler les rongeurs. Cela entraîne un risque plus élevé pour les animaux domestiques.
- L’appâtage par impulsion doit permettre à un rongeur de consommer une dose létale en une seule fois. Certains produits nécessitent une consommation moindre pour être contrôlés, de sorte qu’en fin de compte, une quantité moindre de rodenticide doit être appliquée.
En réduisant le volume appliqué, une quantité moindre pourrait être utilisée de façon plus sécuritaire. Cela diminuerait ainsi les risques pour les espèces domestiques.
©Aonprom Photo
Empoisonnement secondaire
Le risque est qu’un animal non ciblé mange le rongeur mort (charognard) ou mourant (prédateur). Alors vous devez vous demander si le produit que vous utilisez contient la matière active la plus appropriée. Par exemple, le cholécalciférol n’est pas un anticoagulant et n’est pas bioaccumulable.
Les anticoagulants traditionnels, qu’ils soient à usage unique ou multiple, s’accumulent dans les tissus corporels. Ils peuvent ensuite être transférés dans la chaîne alimentaire de la faune locale. Leur utilisation ne devrait donc pas être envisagée dans les situations où l’empoisonnement secondaire constitue un risque important.
Un autre inconvénient des anticoagulants est que, même après avoir consommé une dose létale, le rongeur continue de se nourrir. Cette période précédant la mort peut durer plusieurs jours.
En fait, ces rongeurs pourraient consommer plus de rodenticides que nécessaire, qui sont également retenus dans les tissus corporels ou le contenu de l’estomac.
La situation est si grave que si nous ne comprenons pas tous à quoi devraient ressembler les stratégies d’appâtage et comment elles fonctionnent dans la pratique, la conséquence pourrait être très simple ; Les anticoagulants seront retirés du marché.
C’est une possibilité très révélatrice et, comme l’a récemment écrit le Dr Alan Buckle, représentant du CRRU,
Nous avons tous été prévenus.
Dr Alan Buckle
Cholécalciférol empêche les rongeurs de manger continuellement une fois qu’une dose létale a été consommée, ce qui signifie que moins d’appâts sont consommés dans l’ensemble. Ce qui signifie que moins de rodenticides doivent être appliqués en premier lieu.
Oliver Madge a t-il déclaré en ajoutant que :
Les stratégies d’appâtage peuvent changer l’approche de service que les professionnels de lutte anti-nuisibles fournissent dans le cadre d’une campagne de dératisation.
Source : PPC109 October 2022
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