Métier

De RH à dératiseur : le parcours de Larbi Chirrane

comment se reconvertir en dératiseur
@lcdd

Article mis à jour le 8 juillet 2025

Peut-on devenir dératiseur sans formation initiale dans le secteur ? Oui, à condition de s’impliquer sérieusement. Ancien professionnel des ressources humaines, Larbi Chirrane s’est reconverti dans la lutte contre les nuisibles après avoir dû gérer une infestation de punaises de lit chez sa fille. Déçu par l’approche commerciale de certains prestataires, il choisit d’intervenir lui-même, avec méthode. Ce succès marque un déclic : il décide de changer de métier et de se former sur le terrain. Son témoignage, partagé avec Kevin Granada dans Le Club des Dératiseurs, illustre concrètement comment se reconvertir en dératiseur, étape par étape.

Punaises de lit : le déclic d’une reconversion vers la dératisation

La reconversion de Larbi Chirrane débute par un cas personnel. Sa fille revient de Barcelone avec des piqûres suspectes. Le diagnostic tombe rapidement : punaises de lit. Face à des devis élevés et à un manque de conseils clairs, Larbi choisit de gérer lui-même la situation.

Il se procure du matériel professionnel, applique un protocole rigoureux, et réussit à éradiquer l’infestation. Ce premier succès agit comme un déclic. Il y découvre un métier concret, utile, avec un vrai impact.

C’est à ce moment qu’il commence à envisager une reconversion vers le métier de technicien hygiéniste, avec une approche centrée sur le service, la transparence et le besoin du client. Ce n’est plus seulement une solution ponctuelle : c’est le point de départ d’un projet professionnel solide.

Se former à la dératisation en passant par le terrain

Pour réussir sa reconversion en dératiseur, Larbi Chirrane fait un choix clair : ne pas improviser. Avant même de lancer son entreprise de dératisation, il décide de s’immerger aux côtés de professionnels expérimentés pour découvrir la réalité du métier.

Il accompagne des techniciens sur le terrain, observe les méthodes, les protocoles, les conditions d’intervention. Il comprend vite que la dératisation ne se limite pas à poser des pièges : elle implique de travailler dans l’insalubrité, de gérer les risques sanitaires, les odeurs, les nuisibles actifs… et de garder son sang-froid.

Cette phase d’observation active lui permet de tester sa motivation, mais aussi d’acquérir des réflexes concrets. Une étape clé pour toute personne qui souhaite savoir comment se reconvertir en dératiseur et développer un projet professionnel solide.

Première intervention terrain dans une cave pleine de rats

La première vraie intervention de Larbi Chirrane sur le terrain a lieu juste après le confinement, en accompagnement d’un ami technicien. Mission : intervenir dans les caves d’un immeuble du Val-d’Oise, envahies par les rats.

Son binôme prend en charge les extérieurs. Larbi, lui, se retrouve seul dans les sous-sols. Dès les premières minutes, il est confronté à la réalité brute du métier de dératiseur : obscurité, odeur de décomposition, bruits de course… et des rongeurs visibles à la lampe torche.

Il ouvre les postes, les appâte, tout en voyant les rats courir autour de lui. C’est un choc. Mais il ne recule pas. Cette première mission, marquante, lui révèle l’exigence du métier : au-delà de la technique, il faut du sang-froid, de l’endurance, et une capacité à gérer l’inconfort.

C’est aussi un test. Pour quiconque se demande comment se reconvertir en dératiseur, cette expérience montre que la motivation seule ne suffit pas : il faut être prêt à affronter des situations extrêmes.

Premiers pas en gestion des nuisibles et souvenirs de terrain marquants

Pour Larbi Chirrane, comme pour de nombreux professionnels de la lutte antiparasitaire, la première intervention reste un repère. Plongé d’entrée dans un contexte difficile, il découvre l’essence même du métier : imprévisible, physique, mais profondément formateur.

Ces expériences fondatrices, Kevin Granada les partage également. Il se remémore ses débuts en 2011 dans des caves à Créteil, à une époque où le matériel était plus rudimentaire, et où la transmission des savoir-faire était quasi inexistante.

Ces souvenirs marquent un point commun entre ceux qui choisissent de se reconvertir dans la dératisation : un apprentissage sur le vif, où chaque mission façonne l’identité du technicien hygiéniste. Loin d’être un métier de routine, la dératisation impose de s’adapter en permanence, de comprendre le terrain, et de s’investir pleinement.

Source : Le Club Des Dératiseurs

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