Désinsectisation

Semaine nationale de sensibilisation à la lutte contre les moustiques

panneau jaune "mosquito crossing"
©GatesNotes

Article mis à jour le 10 avril 2023

Trouver des moyens de protéger les soldats américains face aux moustiques est une priorité absolue à l’Institut de recherche de l’armée Walter Reed. Décryptage.

Le moustique : un adversaire redoutable

L’ennemi le plus dangereux que les soldats américains n’aient jamais rencontré sur le champ de bataille est le moustique. Il a fait plus de victimes que les bombes ou les balles au cours des interventions militaires des États-Unis.

L’une des premières dépenses militaires du Congrès continental a consisté à acheter pour 300 dollars de quinine (alcaloïde naturel antipyrétique) afin de protéger les troupes du général George Washington contre la malaria. Pendant la guerre civile, plus d’un million de cas de malaria ont été recensés. 

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il y a eu près de 700 000 cas de paludisme. Au Vietnam, 50 000 cas. Et plus récemment, sur l’ensemble des soldats américains déployés en Afghanistan, un sur 20 a lutté contre le paludisme.

Trouver des moyens de protéger les soldats contre le moustique, l’animal le plus mortel au monde, est une priorité absolue pour le Walter Reed Army Institute of Research (WRAIR) du ministère américain de la défense.

Depuis sa fondation en 1893, le WRAIR est un leader mondial de la recherche sur les nouveaux médicaments contre le paludisme, la lutte contre les moustiques et, plus récemment, les vaccins, afin de protéger les gens contre les maladies transmises par les moustiques

Cette recherche profite non seulement aux soldats américains, mais aussi à des milliards de personnes vivant dans des régions où les maladies transmises par les moustiques sont une menace. 

Moustique : L’importance du WRAIR dans la recherche sur le paludisme 

Le WRAIR a contribué à la découverte et au développement de tous les médicaments contre le paludisme approuvés par la FDA (Food and Drug Administration) notamment la primaquine, la méfloquine, l’atovaquone/proguanil (Malarone), la tafenoquine et la doxycycline. 

Si vous avez déjà voyagé dans une région où le paludisme est répandu, on vous a probablement prescrit l’un de ces médicaments pour vous protéger. En raison de la propagation de la résistance aux médicaments contre le paludisme, le WRAIR continue d’explorer de nouveaux médicaments pour garder une longueur d’avance sur cette menace.

Le WRAIR, en partenariat avec le Smithsonian Institute, gère également la plus grande collection de moustiques au monde, qui compte actuellement plus de 1,7 million de spécimens. Certains des plus anciens ont été collectés par Walter Reed, le major de l’armée qui a contribué à la découverte de la transmission de la fièvre jaune par les moustiques. Le WRAIR est nommé en son honneur.

Cette grande collection de moustiques permet aux chercheurs du WRAIR de « connaître leur ennemi », en leur donnant une connaissance approfondie de l’immense variété d’espèces de moustiques qui peuplent le globe, afin qu’ils puissent mettre en place les défenses les plus efficaces contre eux.

La première ligne de défense des soldats est leur habillement. En effet, le WRAIR a mis au point des uniformes militaires traités aux insecticides pour les protéger. Ensuite, il y a les moustiquaires et divers répulsifs, y compris ceux qui font office de peinture de camouflage. Les vaccins contre la malaria et d’autres maladies transmises par les moustiques sont également une priorité pour le WRAIR. Les chercheurs ont également dirigé le développement d’un vaccin contre le virus Zika.

L’un des domaines de recherche les plus surprenants et les plus importants de l’Institut de recherche est celui des essais sur le paludisme chez l’homme.

Dans le cadre de ce programme, le WRAIR recrute des volontaires qui acceptent d’être piqués par des moustiques infectés par le paludisme, s’exposant ainsi à une forme curable de la maladie pour tester l’efficacité de diverses interventions. Cela peut sembler effrayant, mais les essais sont extrêmement sûrs. Les volontaires sont soigneusement surveillés et sont rapidement soignés avant qu’ils ne deviennent trop malades. Au cours des 30 dernières années, le WRAIR a réalisé plus de 100 essais sur plus de 2 200 volontaires. Grâce à ces recherches, le WRAIR a considérablement accéléré le développement de vaccins expérimentaux et de médicaments contre le paludisme. 

La recherche est un enjeu majeur pour prévenir les menaces de l’avenir, notamment le changement climatique, qui augmentera la propagation des maladies transmises par les moustiques.

Source : Gates Notes

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