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Les insectes présents dans votre alimentation quotidienne !

entomophagie dans l'agroalimentaire
@Adobestock

La consommation d’insectes, ou entomophagie, est une tendance qui émerge avec force dans un monde où les pratiques alimentaires évoluent rapidement pour répondre aux besoins croissants de la population mondiale. De plus en plus promus par les défenseurs de l’environnement comme une alternative durable pour nourrir la planète, les insectes apparaissent de plus en plus dans nos assiettes. Comment ces petites bêtes se sont discrètement glissées dans notre alimentation, offrant des solutions insolites aux défis de notre temps ? Découvrons-le !

L’entomophagie : une pratique alimentaire à la une 

La pratique de l’entomophagie, c’est-à-dire la consommation d’insectes, a fait l’objet d’une attention particulière de la part des médias ces dernières années. Les défenseurs de l’environnement y voient une solution pour nourrir la population mondiale croissante. En effet, les insectes constituent une source de nourriture riche en protéines. De plus, ils n’ont pas le même impact sur la planète, que les animaux situés plus haut dans la chaîne alimentaire.

Les reportages sur l’utilisation des insectes en tant qu’aliments se concentrent souvent sur un aspect dégoûtant. Alors que les larves et les chenilles sont des aliments de base dans de nombreuses régions du monde, le public français a tendance à être réticent à l’idée de consommer des insectes.

Insectes des produits stockés : une réalité incontournable

La consommation d’insectes, même si vous êtes végétarien, est impossible à éviter. En effet, si vous consommez des aliments transformés, emballés, en conserve ou préparés, vous consommerez inévitablement des protéines d’insectes dans votre alimentation. Les fragments d’insectes sont ajoutés délibérément aux aliments dans certains cas. Dans d’autres, ils sont récoltés et emballés involontairement dans les aliments que vous consommez

Colorants alimentaires provenant d’insectes  

De nombreux consommateurs ont été surpris d’apprendre que les fabricants utilisaient des insectes écrasés pour colorer leurs produits alimentaires. Incroyable, mais vrai !

Extrait de cochenille 

L’extrait de cochenille, dérivé d’un insecte écailleux, est utilisé depuis des siècles comme colorant rouge naturel. Les cochenilles (Dactylopius coccus) sont de véritables insectes appartenant à l’ordre des hémiptères. Ces minuscules insectes vivent en suçant la sève des cactus. Pour se protéger, les cochenilles produisent de l’acide carminique, une substance rouge vif au goût désagréable qui dissuade les prédateurs de les manger. Les aztèques utilisaient des cochenilles écrasées pour teindre des tissus d’un rouge éclatant.

L’extrait de cochenille est utilisé aujourd’hui comme colorant naturel dans de nombreux aliments et boissons. La majeure partie de l’approvisionnement mondial provient d’agriculteurs du Pérou et des îles Canaries, ce qui permet de soutenir les travailleurs de régions par ailleurs défavorisées. 

Pour savoir si un produit contient des insectes cochenille, recherchez l’un des ingrédients suivants sur l’étiquette : extrait de cochenille, cochenille, carmin, acide carminique.

Glaçage pour confiseries et gâteaux

Si vous êtes végétarien et que vous aimez les sucreries, vous serez peut-être surpris d’apprendre que de nombreux bonbons et gâteaux contiennent également des insectes. Les confiseurs utilisent une résine produite par les excréments d’insectes. Elle provient d’Inde et de Thaïlande et sert à fabriquer des glaçages pour certains bonbons et gâteaux aux fruits..

La coccinelle lac 

La coccinelle des lacs, Laccifer lacca, se trouve dans les régions tropicales et subtropicales. Comme la cochenille, la coccinelle des lacs est également une sorte de cochenille (ordre des hémiptères). Elle vit en tant que parasite sur les plantes, notamment les acacias. La coccinelle utilise des glandes spéciales pour sécréter un revêtement cireux et imperméable pour se protéger. Ironiquement, ces sécrétions cireuses sont également utiles pour imperméabiliser d’autres objets, comme les meubles. Avez-vous déjà entendu parler du vernis à la cire ?

Entomophagie

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En Inde et en Thaïlande, les ouvriers cultivent des cochenilles lactiques pour leur revêtement cireux. Ils raclent les sécrétions glandulaires des cochenilles sur les plantes hôtes, et certaines cochenilles sont également raclées. Les morceaux cireux sont généralement exportés sous forme de paillettes, appelées gomme-laque.

On utilise la gomme-laque dans toutes sortes de produits. Il s’agit notamment de cires, d’adhésifs, de peintures, de cosmétiques, de vernis et d’engrais. Les sécrétions de cochenille se retrouvent également dans les médicaments. Cela généralement sous forme d’enrobage pour rendre les comprimés plus faciles à avaler.

Les fabricants de produits alimentaires semblent savoir que la mention du vernis gomme laque dans une liste d’ingrédients pourrait inquiéter certains consommateurs. Ils utilisent donc souvent d’autres noms, plus scientifiques, pour l’identifier sur les étiquettes des produits alimentaires. Les ingrédients suivants indiquent que de la gomme-laque est dissimulée dans vos aliments . Les voici : glaçage de confiserie, glaçage de résine. Et également , le glaçage alimentaire naturel, la résine de confiserie, la résine de laque, le Lacca ou la gomme-laque.

Les guêpes de figuier 

Enfin, il y a bien sûr les guêpes de figuier. Avez-vous déjà goûté aux figues séchées ? Ou simplement à tout autre produit contenant des figues séchées ? Si oui, vous avez probablement consommé une ou deux guêpes de la figue. De minuscules guêpes femelles pollinisent les figues. Parfois, la guêpe se retrouve piégée à l’intérieur de la figue et devient alors un élément de votre repas.

Il est impossible de cueillir, d’emballer ou de produire des aliments sans qu’il y ait quelques insectes dans le mélange. Les insectes sont omniprésents. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a reconnu cette réalité et a publié des règlements concernant la quantité maximale d’insectes tolérée dans les produits alimentaires avant qu’ils ne présentent un risque pour la santé. Ces directives déterminent le nombre d’œufs d’insectes, de parties de corps ou de corps entiers d’insectes qui peuvent passer inaperçus lors de l’inspection d’un produit donné. En fin de compte, même les plus susceptibles d’entre nous consomment des insectes, qu’ils le veuillent ou non.

Source :  Debbie Hadley

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