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Impacts de la sécheresse sur la lutte antiparasitaire

impacts de la sécheresse sur la lutte antiparasitaire
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Article mis à jour le 21 juin 2024

Ces dernières années, les phénomènes météorologiques extrêmes sont devenus monnaie courante. Selon l’endroit où vous vivez, vous avez peut-être été confronté à une série de conditions météorologiques sévères, allant d’une sécheresse prolongée à des tempêtes et inondations exceptionnelles. Quels sont les impacts de la sécheresse sur la lutte antiparasitaire ? Découvrons-le ! 

Sécheresse et lutte antiparasitaire : l’attraction des nuisibles vers les zones urbaines

En période de sécheresse, les zones urbaines deviennent des refuges pour les nuisibles à la recherche de ressources vitales. Lorsque les sources d’eau naturelles, telles que les mares ou les cours d’eau se tarissent, les nuisibles sont naturellement attirés vers les quartiers et les villes, où l’eau est souvent plus abondante. Cette migration vers les environnements urbains est accentuée par notre besoin constant d’entretenir les espaces verts offrant des sources d’eau inépuisable pour les nuisibles.

Les maisons, avec leurs pelouses bien entretenues et leurs points d’eau artificiels (créés de manière volontaire ou involontaire par l’Homme), deviennent des oasis urbaines pour les arthropodes assoiffés. Les nuisibles, qui cherchent désespérément de la nourriture, de l’eau et un abri, intensifient leurs activités autour des habitations et des entreprises. La pression exercée par ceux-ci s’accroît lorsqu’ils pénètrent dans les structures à la recherche de ressources essentielles.

Les professionnels de la lutte contre les nuisibles doivent donc être conscients de cette dynamique et adapter leurs stratégies en conséquence. Les programmes de prévention et de traitement doivent être renforcés pendant les périodes de sécheresse, en mettant l’accent sur la protection des structures urbaines contre l’intrusion de nuisibles opportunistes. 

Défis à relever par les professionnels de la lutte antiparasitaire en période de sécheresse

Pendant les périodes de sécheresse, les professionnels du risque nuisibles sont confrontés à des problèmes importants qui nécessitent une adaptation stratégique pour maintenir l’efficacité de leurs interventions.

  • Difficultés liées à la sécheresse du sol 

Lorsque le sol s’assèche et durcit, les opérations telles que le creusement de tranchées termiticides ou l’installation de stations d’appâtage des termites deviennent des tâches plus laborieuses et plus longues. La rigidité du sol rend les activités de prévention et de traitement plus exigeantes sur le plan physique, ce qui nécessite souvent d’adapter les méthodes traditionnelles.

  • Limitation de l’accès à l’eau 

En cas de sécheresse prolongée, les nappes phréatiques peuvent être affectées, ce qui réduit l’accès à l’eau. Les experts de la lutte anti-nuisible ont souvent besoin de grandes quantités d’eau pour effectuer des prétraitements ou d’autres tâches qui nécessitent des quantités excessives d’eau. La disponibilité restreinte de l’eau peut compromettre l’efficacité de ces interventions.

  • Risques de perturbation des équipements 

Le long des côtes françaises, une sécheresse prolongée peut conduire à l’intrusion d’eau salée dans la nappe phréatique. L’eau disponible peut alors être contaminée, ce qui présente des risques de colmatage des équipements. L’eau salée diluée réagit avec les ingrédients des produits liquides mais aussi avec les composants des pulvérisateurs, provoquant des problèmes de fonctionnement.

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Comment se préparer aux impacts des conditions météorologiques extrêmes dans le secteur de la lutte antiparasitaire ?

Les professionnels du métier doivent anticiper et se préparer activement aux impacts potentiels des conditions météorologiques extrêmes, en particulier pendant les périodes de sécheresse. Une planification stratégique et une préparation adéquate sont essentielles pour garantir la continuité des services tout en préservant l’efficacité des interventions.

1. Surveillance continue des conditions météorologiques 

Il faut une surveillance continue des conditions météorologiques afin d’anticiper les périodes de sécheresse et les phénomènes météorologiques extrêmes. L’accès aux données météorologiques en temps réel permet une préparation proactive, donnant aux acteurs la possibilité d’ajuster leurs stratégies en fonction des prévisions.

2. Adaptation des méthodes de contrôle 

Face à la sécheresse des sols et à l’accès limité à l’eau, les techniciens hygiénistes doivent être prêts à adapter leurs méthodes de contrôle. Il peut s’agir d’explorer des techniques alternatives, d’utiliser des produits spécifiques adaptés aux conditions météorologiques et de mettre en œuvre des méthodes de traitement plus efficaces dans les environnements de sécheresse.

3. Gestion prudente de l’eau 

Une gestion prudente de l’eau est essentielle en période de sécheresse. Les professionnels 3D (deratisation-desinsectisation-desinfection) doivent établir des plans de gestion de l’eau. Il s’agit notamment d’optimiser l’utilisation des ressources en eau disponibles et d’étudier les moyens d’obtention d’eau supplémentaire en cas de besoin. Cela permet de garantir une disponibilité constante de l’eau pour le traitement tout en minimisant l’impact sur les ressources locales.

4. Formation et sensibilisation 

La formation continue des intervenants en sensibilisation contre les nuisibles est essentielle pour les familiariser avec les défis spécifiques posés par les conditions météorologiques extrêmes. La sensibilisation à l’importance de la lutte intégrée pendant les périodes de sécheresse peut également contribuer à prévenir les infestations.

5. Collaboration avec les clients 

Il est essentiel d’établir une communication ouverte avec les clients. Les professionnels peuvent informer les clients des impacts potentiels de la sécheresse sur la gestion des nuisibles, tout en encourageant les pratiques qui réduisent l’attrait des zones résidentielles pour les nuisibles.

6. Adaptation des conditions de travail

Il est important d’adapter, dans la mesure du possible, ses journées de travail. Plusieurs solutions peuvent être mises en place comme démarrer sa journée aux aurores pour finir en début d’après-midi. Il faut aussi penser à adapter ses tournées clients. Par exemple, réaliser les interventions extérieures en début ou fin de journée et privilégier les interventions intérieurs durant les heures les plus chaudes.

En mettant en œuvre ces mesures préventives, les professionnels de la lutte antiparasitaire peuvent renforcer leur capacité à surmonter les défis liés à la sécheresse et à maintenir des services efficaces de lutte contre les nuisibles. Ils peuvent ainsi assurer la protection de l’habitat tout en minimisant les impacts environnementaux.

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