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Comment se déroule un audit en gestion des nuisibles ?

L’audit en gestion des nuisibles
@lcdd

Dans ce nouvel épisode du podcast Le Club des Dératiseurs, Benoît Cottin reçoit Vincent Ergen, consultant chez Hyptis Consult, pour explorer le rôle de l’audit dans la gestion des nuisibles. Si le mot « audit » peut paraître technique, il recouvre en réalité une démarche très concrète, au croisement de l’analyse de conformité, du conseil et de l’amélioration continue. Vincent y partage son expérience d’auditeur indépendant en environnement agroalimentaire. 

Étape 1 : audit documentaire et analyse des obligations

Avant toute visite de terrain, Vincent Ergen commence systématiquement par un audit documentaire. Cette première étape consiste à examiner les documents fournis par le prestataire et/ou le site industriel : contrat de prestation, fiches d’intervention, plan de dératisation, plan des dispositifs, rapports de passage, fiches de sécurité des produits utilisés, etc.

Cette lecture permet d’évaluer si le cadre contractuel est clair, si les obligations sont respectées, et si les documents sont à jour. C’est également à ce moment que sont identifiés d’éventuels décalages entre ce qui est prévu contractuellement et la réalité du terrain.

Vincent souligne qu’il ne s’agit pas de faire du contrôle pour le contrôle, mais de vérifier la cohérence entre les engagements, les pratiques et les exigences réglementaires. En environnement agroalimentaire, cela inclut souvent des normes comme BRC, IFS, AIB ou encore les lignes directrices de la norme ISO 22000.

Étape 2 : inspection terrain et contrôle des dispositifs en hygiène publique

Une fois l’audit documentaire terminé, l’inspection sur site permet de confronter la théorie à la réalité. Vincent parcourt l’ensemble du site avec l’objectif de vérifier l’efficacité et la cohérence du dispositif de lutte contre les nuisibles.

Il observe notamment :

  • la présence et l’état des points de surveillance (boîtes d’appâtage, pièges, dispositifs mécaniques ou électroniques),
  • leur positionnement réel par rapport au plan théorique,
  • la propreté générale du site, les zones sensibles ou les anomalies visibles (trous, déchets, accumulation de matières attractives),
  • le niveau de compréhension du personnel chargé de la gestion des nuisibles.

Vincent rappelle qu’il ne s’agit pas de « piéger » le prestataire ou l’industriel, mais d’aider à faire émerger les écarts. L’audit est là pour mettre en lumière les points d’amélioration, dans une logique de prévention et de performance.

Recommandations et rôle de l’auditeur en contrôle des nuisibles

L’un des points essentiels du travail de Vincent Ergen, c’est la posture adoptée une fois l’audit réalisé. Son objectif n’est pas de trancher ou de sanctionner, mais de formuler des recommandations utiles dans une logique tripartite : le site industriel, le technicien hygiéniste et l’auditeur.

Vincent agit comme un tiers facilitateur. Il identifie les écarts, propose des pistes d’amélioration, mais ne prend pas position à la place du client. Cette neutralité permet aux deux parties de dialoguer plus sereinement, en s’appuyant sur un avis technique extérieur. Parmi les recommandations possibles :

  • ajuster le plan de dératisation,
  • repositionner certains dispositifs,
  • renforcer le suivi documentaire,
  • intégrer des pratiques issues des référentiels (type BRC, IFS ou AIB).

L’objectif est d’amener les acteurs à mieux structurer leur dispositif de lutte contre les nuisibles, dans une démarche continue d’amélioration, de conformité et de maîtrise du risque.

Source : Le Club Des Dératiseurs

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