Comment expliquer l’augmentation des infestations de nuisibles en milieu urbain ?

L’augmentation des infestations d’espèces indésirables (oiseaux, rongeurs ou insectes) en milieu urbain est au cœur des préoccupations sociétales. Elle met en lumière des enjeux sanitaires, matériels, environnementaux et éthiques. Explications des causes de cette évolution par Mickaël Sage, président de SECU-RAT et fondateur-dirigeant de Faune INNOV’ R&D.

1. Sommaire

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   Une urbanisation croissante

L’urbanisation est un phénomène mondial en constante progression. La population européenne vivant en ville devrait atteindre près de 90 % d’ici 2050. Les conséquences sont : 

• Une augmentation des ressources alimentaires (déchets, restes alimentaires) et des habitats disponibles (réseaux souterrains, bâtiments, espaces verts…).
• Un contact plus étroit entre l’Humain et la faune sauvage urbaine.

2. Une gestion des déchets trop souvent inadaptée

• Des déchets mal stockés (containers inadaptés ou débordants).
• Un nourrissage des animaux en ville augmentant la ressource alimentaire disponible.
• Le tri des biodéchets mal maîtrisé.

@Gestion des déchets

3. Des changements climatiques

• Des hivers plus doux et une meilleure survie des individus.
• Des cycles de reproduction plus longs, voire continus.

4. Une mauvaise prévention

• Des opérations de contrôle des populations sans anticipation.
• Des travaux urbains non anticipés ou mal gérés.
• Des traitements curatifs chimiques parfois moins efficaces (évolutions réglementaires ou sélection de souches résistantes).
• Des décideurs ainsi que des professionnels peu formés à ces problèmes.

5. Une évolution sociétale et des considérations éthiques

La société accorde une place croissante au bien-être animal, y compris pour les espèces indésirables. Les pratiques létales sont critiquées avec une incitation à « vivre avec ».

C’est sur l’ensemble de ces facteurs, formation, anticipation, diminution de la capacité biotique du milieu (habitats favorables et ressources alimentaires), qu’il faut intervenir avec l’idée que la gestion des rongeurs se doit d’être anticipée et non subie.

Source : Extrait du magazine Viva protect n.4 – été 2025

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