Les moustiques


08/11/2021

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Temps de lecture estimé : 13 minutes

En France, on recense 65 espèces de moustiques. Leurs habitats divers se situent au niveau de la mer, dans les prairies montagneuses, en altitude… Bon nombre de ces espèces sont relativement rares. Elles constituent rarement une nuisance ou une menace grave pour la santé humaine. Cependant, plusieurs espèces prélèvent facilement du sang humain pour se nourrir. Elles peuvent ainsi transmettre des organismes microbiens qui provoquent des maladies telles que l’encéphalite et le paludisme. Les moustiques les plus préoccupants en France (Hexagone et DROM) appartiennent aux genres Culex, Aedes et Anopheles.

Identification et cycle de vie du moustique

Identification des moustiques

Les moustiques adultes sont de petits insectes volants délicats avec deux ailes. Deux types d’insectes ressemblent beaucoup à des moustiques et on les confond souvent. Il s’agit des chironomidés et des tipules, aussi appelées cousins. Cependant, les femelles moustiques diffèrent de ces insectes similaires. En effet, elles ont une trompe longue et mince, appelé proboscis. Cet ensemble tubulaire de pièces buccales adaptées sert au prélèvement de la nourriture. Il sert à percer la peau et à sucer le sang.

Tipula oleracea | ©Paulrommer

Seules les femelles moustiques se nourrissent de sang animal. Les moustiques mâles ne le font pas. Ils n’utilisent leur trompe que pour prélever le nectar des plantes et d’autres sources de sucre. Si vous observez un moustique avec une loupe ou un microscope, vous verrez une autre caractéristique qui distingue les moustiques des insectes apparentés. De petites écailles recouvrent les longues ailes minces des moustiques.

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Cycle de vie des moustiques

Le cycle de vie des moustiques (et de nombreux autres insectes) implique un stade d’œuf, de larve, de nymphe et d’adulte. Le cycle de vie des moustiques varie considérablement selon les espèces. Certaines femelles de moustiques pondent des œufs isolés à la surface de l’eau. Mais d’autres pondent des lots de 100 œufs ou plus, appelés radeaux. D’autres espèces pondent des œufs isolés juste au-dessus de la ligne d’eau sur un sol humide, dans des trous d’arbres ou des conteneurs où des inondations ultérieures sont probables. Les œufs déposés à la surface de l’eau éclosent généralement en quelques jours. Mais les œufs pondus sur les côtés des soucoupes sous les plantes, les bocaux, les boîtes de conserve ou les surfaces du sol n’éclosent pas avant l’inondation. Cela peut se produire des mois, voire des années plus tard. Les larves se développent par étapes appelées stades. Les larves du premier stade, qui sont presque invisibles à l’œil nu, éclosent des œufs. Elles muent trois fois et grossissent après chaque mue. Les larves de moustiques, ou wigglers, sont généralement noires ou brunes. Elles se trouvent dans de l’eau stagnante ou presque ? Les endroits sont nombreux : mares, trous d’arbres ou conteneurs artificiels tels que des pneus abandonnés, des soucoupes sous des pots de fleurs ou tout ce qui peut retenir l’eau. Elles respirent de l’air à la surface de l’eau. Les larves de Culex et d’Aedes ont un siphon respiratoire distinctif, à l’arrière de leur corps, ce qui n’est pas le cas chez les Anopheles. Les larves du quatrième stade muent pour devenir des pupes. Les pupes, également appelées nymphes, sont aquatiques, petites, en forme de virgule et généralement de couleur sombre. Comme les larves, elles respirent de l’air à la surface de l’eau. Les moustiques adultes – ou imago – émergent des pupes après 1 à 2 jours, les mâles émergeant en premier. En été, tout le cycle de vie, de l’œuf à l’adulte, peut être achevé en une semaine ou moins selon la température de l’eau. Les moustiques adultes s’accouplent peu après leur émergence. Peu de temps après, les femelles vont chercher un repas de sang d’un animal vertébré. Les femelles ont besoin de cette nutrition supplémentaire pour nourrir le grand nombre d’œufs qu’elles pondront pour compléter le cycle de vie.

Les impacts des moustiques

Impacts des Culex

Culex pipiens | ©abet

Les moustiques femelles de presque toutes les espèces ont besoin de sang provenant d’animaux vertébrés tels que les humains, les animaux domestiques, le bétail et la faune. La conséquence la plus importante de cette alimentation est l’acquisition et la transmission ultérieure de virus qui causent des maladies humaines, notamment la fièvre du Nil occidental et l’encéphalomyélite équine de l’Ouest. Ces virus, qui sont principalement transmis par les moustiques Culex, peuvent provoquer des troubles neurologiques graves, parfois mortels, chez l’homme. Le virus de l’encéphalite équine de l’Ouest et le virus du Nil occidental peuvent également affecter les chevaux et occasionnellement d’autres animaux domestiques. La plupart des personnes infectées par des virus transmis par les moustiques ne présentent aucun symptôme ou seulement de légers symptômes pseudo-grippaux qui peuvent ne pas entraîner une visite chez le médecin. Cependant, des symptômes graves après l’infection surviennent chez un petit pourcentage de personnes. Les infections à encéphalomyélite équine de l’Ouest ont tendance à être plus graves chez les nourrissons. Les infections par le virus du Nil occidental peuvent varier en gravité, de l’absence de symptômes détectables à des maladies neuro-invasives graves telles que l’encéphalite, la méningite ou la méningo-encéphalite du Nil occidental.

Impacts des Aedes

Deux espèces de moustiques Aedes (Aedes aegypti et Aedes albopictus) peuvent transmettre certains des agents pathogènes viraux transmis par les moustiques les plus débilitants et les plus mortels connus de l’homme. Il s’agit des virus Zika, le virus de la dengue, le virus chikungunya, et le virus de la fièvre jaune. Les cycles de transmission des agents pathogènes viraux transmis par Aedes diffèrent des cycles du virus du Nil occidental de plusieurs manières importantes. Premièrement, les cycles épidémiques primaires dans les habitats urbains impliquent la transmission de pathogènes viraux entre l’homme et les moustiques Aedes. Sous les tropiques, d’autres animaux et moustiques peuvent être impliqués dans les cycles de transmission dans les zones forestières, même en l’absence de l’homme. Deuxièmement, les humains infectés peuvent transmettre certains de ces virus aux moustiques même s’ils ne présentent pas de symptômes de la maladie. Comme les infections par le virus du Nil occidental, la transmission par d’autres voies telles que la transfusion sanguine et les greffes d’organes est possible. Il est rare que ces virus se transmettent de la mère à l’enfant. Cependant, le virus Zika peut être transmis par le placenta ou pendant la naissance. Parmi ces virus étroitement apparentés, c’est le seul qui peut être transmis sexuellement.

Impacts des Anopheles

Certains moustiques anophèles peuvent transmettre les parasites qui causent le paludisme. Si ces moustiques se nourrissent d’une personne qui a des parasites du paludisme dans leur sang, les insectes peuvent transmettre l’infection lorsqu’ils piquent d’autres personnes. Le paludisme endémique a été éradiqué en France métropolitaine. Cependant, les voyageurs réintroduisent occasionnellement le virus. Les cas de paludisme concernent quasi exclusivement des personnes de retour de pays où la transmission du paludisme est active.

Autres impacts

Les moustiques peuvent transmettre la dirofilariose cardiopulmonaire des chiens et des chats, parfois appelée « maladie du ver du cœur ». Cette maladie est due à des vers parasites (Dirofilaria immitis) qui sont transmis à l’animal par la piqûre d’un moustique. Même lorsque les moustiques ne transmettent pas les agents responsables des maladies infectieuses, ils peuvent constituer une nuisance grave et un problème de santé pour les personnes, le bétail et la faune. Les piqûres de moustiques peuvent entraîner des infections secondaires, des réactions allergiques, des douleurs, des irritations, des rougeurs et des démangeaisons.

La gestion des moustiques

Dans de nombreuses régions, les agences publiques de lutte contre les vecteurs (Agences régionales de santé) maintiennent le nombre de moustiques à des niveaux tolérables la plupart du temps. Lorsque les populations de moustiques deviennent gênantes, les gens peuvent se protéger et protéger les autres des moustiques en utilisant diverses stratégies. Il s’agit notamment de poser des moustiquaires sur les fenêtres et les portes et les maintenir en bon état, d’enlever l’eau stagnante ou de la traiter avec du Bacillus thuringiensis var. israelensis (Bti). On peut aussi incorporer des poissons mangeurs de moustiques dans des étangs isolés et des piscines négligées. Les personnes peuvent également utiliser des répulsifs et porter des vêtements longs lorsque les moustiques sont très actifs. La lutte contre les nuisances revient également aux maires. Pouvoir publics et particuliers peuvent faire appel aux opérateurs privés pour organiser le contrôle des moustiques.

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Cas des Aedes

De nombreux moustiques Aedes sont intimement associés aux activités humaines et sont difficiles à contrôler. Premièrement, ils utilisent des sites petits et souvent cryptiques pour leur développement. Une toute petite quantité d’eau stagnante, peut-être même un bouchon de bouteille contenant de l’eau, peut contenir des larves, ce qui rend la détection très difficile. La réalisation d’inspections de tous les sites possibles de développement larvaire dans une zone urbaine prend du temps et est d’un coût prohibitif. Les arrière-cours qui contiennent des débris divers sont particulièrement difficiles à recenser. Deuxièmement, les œufs résistent au dessèchement et restent viables pendant des mois ou plus. Les œufs sont petits, ils sont généralement posés le long de l’interface eau-air ou sur des surfaces humides. Les œufs servent de « banque de graines » qui facilite la recolonisation d’une zone débarrassée des larves et des adultes, et permet le déplacement non détecté des moustiques vers de nouveaux emplacements. Tous les œufs n’éclosent pas lorsqu’ils sont inondés pour la première fois, de sorte que les larves de moustiques peuvent continuer à être produites avec un mouillage et un séchage répétés. Troisièmement, de nombreuses populations présentent des niveaux significatifs de résistance aux insecticides couramment utilisés pour lutter contre les moustiques. Les difficultés associées à la détection et au contrôle de ces moustiques envahissants mettent en évidence le besoin d’approches nouvelles et novatrices pour la lutte antivectorielle. Lire également : Lâcher de moustiques stériles par drone, l’île de La Réunion fait le buzzz…

Contrôle autour de la maison : les gîtes larvaires

Les méthodes de contrôle les plus efficaces sont celles qui ciblent le stade larvaire du cycle de vie. Si une zone ou un objet peut retenir l’eau pendant quelques jours, videz-le, remplissez-le de sable, ou traitez-le avec un agent anti-moustique. Même de petits contenants tels que des canettes de soda, des bocaux en verre, des soucoupes de pots de fleurs ou des trous d’arbres peuvent fournir un habitat pour le développement des moustiques. S’ils ne sont pas entretenus régulièrement, les égouts pluviaux, les bassins de traitement des eaux et les zones humides peuvent être des lieux de production prolifique de moustiques à proximité des quartiers.

Larves de Culex pipens | ©Pixaterra

Certains gîtes larvaires peuvent produire un grand nombre de moustiques qui affectent des quartiers entiers. Par exemple, les collecteurs de pluie doivent être protégés. Recouvrez les points d’accès à l’eau avec une moustiquaire ou fermez les ouvertures avec un adhésif. Les filtres et préfiltres doivent rester propres. Effectuez des inspections régulières pour vous assurer que votre système n’a pas de fissures ou de fuites, et que tous les raccords et joints autour des vannes sont intacts. Si les moustiquaires ou les adhésifs ne sont pas pratiques, le Bacillus thuringiensis israelensis (Bti) est un produit qui tue les larves de moustiques. Mais il n’affecte pas les personnes, les animaux ou les plantes. Nettoyez aussi toutes les gouttières. Les feuilles, les brindilles, et tout autre matière organique qui bloquent l’écoulement de l’eau peuvent créer de l’eau stagnante dans laquelle les larves de moustiques peuvent se développer.

Piégeage et autres matériels

Vous pouvez piéger les moustiques en utilisant divers produits. Les programmes de piégeage pour collecter et tuer les moustiques pondeurs nécessitent le déploiement et l’entretien de nombreux pièges pour réduire le nombre de moustiques. Certains pièges libèrent du dioxyde de carbone pour attirer les moustiques qui cherchent une proie. Le coût du piège et son fonctionnement est à mettre en balance avec la quantité d’insectes attirés. De plus, un seul piège peut ne pas être assez efficace pour contrôler les moustiques adultes, qui se dispersent souvent dans une vaste zone géographique. Les lampes électriques anti-moustiques sont contre-productives, car bon nombre des insectes que ces pièges tuent sont ceux qui s’attaquent aux moustiques. Gardez à l’esprit que certains moustiques adultes peuvent voler à plusieurs kilomètres de l’endroit où ils se développent. Même un contrôle réussi des larves de moustiques dans vos locaux pourrait ne pas entraîner l’élimination du nombre de moustiques ou l’activité de piqûre. La gambusie, Gambusia affinis, est un poisson mangeur de moustiques. Elle peut être un agent de contrôle important pour les moustiques immatures. Ces poissons sont plus efficaces dans les plans d’eau artificiels qui ne sont pas reliés aux eaux naturelles et ne contiennent pas de peuplements denses de végétation émergente.

Contrôle chimique

Insecticides utilisés dans l’eau

Bacillus thuringiensis israelensis (Bti) est une bactérie qui forme des spores qui produisent des protéines toxiques pour les larves de moustiques. Pour être efficaces, les larves de moustiques doivent manger les composés, qui agissent comme un poison pour l’estomac. Ce poison endommage les cellules de l’intestin moyen des moustiques. Comme les formes étroitement apparentées de Bt utilisées par les jardiniers pour lutter contre des insectes nuisibles spécifiques, le Bti est hautement sélectif, ne tuant que les moustiques et les larves de quelques autres mouches apparentées. Ce biopesticide n’est pas efficace contre les pupes, car elles ne se nourrissent pas. Le Bti est commercialisé dans une variété de formulations, les plus courantes durant environ 30 jours dans l’eau. Le méthoprène est un régulateur de croissance des insectes (IGR) à action lente. On applique cet imitateur d’hormone de moustique dans  l’eau stagnante et il inhibe l’émergence des moustiques adultes. Le spinosad est un complexe de deux toxines qu’une bactérie nommée Saccharopolyspora spinosa (une bactérie) crée. Il s’agit d’un insecticide large spectre homologuée en France et autorisé en agriculture biologique. Des larvicides à base de spinosad permettent de contrôler les larves de moustique.

Pulvérisations en extérieur

L’utilisation de sprays insecticides ou de nébulisateurs extérieurs pour lutter contre les moustiques adultes a ses limites. Ces applications peuvent fournir une réduction temporaire de la population adulte. Cependant des approches alternatives pour lutter contre les moustiques à plus long terme sont préférables. L’équipement pour appliquer les pulvérisations extérieures est coûteux et complexe. Il est recommandé de faire appel à un professionnel de la démoustication. Quel que soit le produit que vous choisissez d’utiliser contre les moustiques, suivez toujours les instructions pour la quantité et les habitats appropriés pour l’utilisation figurant sur l’étiquette du produit. C’est une violation de la loi fédérale de ne pas suivre les instructions sur l’étiquette !

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Protection personnelle

La meilleure façon de se protéger des piqûres de moustiques est probablement d’éviter les endroits où leur densité est élevée. Il faut éviter d’être à l’extérieur lorsque l’activité des moustiques est à son maximum. Dans de nombreuses zones, la plupart des espèces de moustiques piquent le matin et l’après-midi et souvent pas du tout quand il fait nuit. Dans certaines zones de basse altitude, certains moustiques ont tendance à piquer la nuit, tandis que d’autres piquent pendant la journée. Voici quelques moyens d’éviter les piqûres de moustiques :

  • Réduire le contact avec les moustiques autour de la maison.
  • Maintenir en bon état les moustiquaires aux fenêtres et aux portes.
  • Éliminer toutes les eaux stagnantes.
  • Réduire le temps passé à l’extérieur, en particulier tôt le matin et le soir, lorsque les moustiques Culex à la recherche d’hôtes sont les plus actifs.
  • Porter des pantalons longs et des hauts à manches longues.
  • Appliquer un insectifuge sur la peau exposée et sur les vêtements.

Répulsifs

Lorsqu’il y a beaucoup de moustiques, on peut appliquer un répulsif contre les moustiques. Il faut d’utiliser des produits contenant des principes actifs enregistrés par l’ECHA et l’Anses comme TP 19 (type de produit). Les TP sont des répulsifs et appâts, utilisés dans lutte contre les organismes nuisibles (invertébrés- puces- ou vertébrés – oiseaux, poissons ou rongeurs), en les repoussant ou en les attirant, inclus produits utilisés, pour hygiène humaine ou vétérinaire. Cela garantit les substances actives ont été testées pour la sécurité humaine lorsqu’ils sont appliqués conformément aux instructions sur l’étiquette. On recommande actuellement deux types généraux de répulsifs à utiliser sur la peau : les répulsifs conventionnels et les biopesticides. Les répulsifs conventionnels comprennent des composés tels que le DEET et l’icaridine (développée par Bayer). Le DEET et l’icaridine sont utilisés le plus souvent pour repousser les moustiques. Lire également : Des moustiques qui ne peuvent plus nous sentir De nouveaux répulsifs sont continuellement développés et testés. Vous trouverez ici les recommandations d’utilisation des répulsifs et biocides contre les moustiques du Haut conseil de la santé publique. Les données datent d’avril 2015. Vous pouvez compléter votre lecture par ce document : Produits anti-moustiques, choisir un produit sûr et efficace. L’efficacité et la durée de protection d’un répulsif varient considérablement selon les produits et les espèces de moustiques. L’efficacité dure généralement 4 heures ou moins selon le vent, les températures, l’humidité et la transpiration. En général, des concentrations plus élevées de substance active offrent une durée de protection plus longue, quelle que soit la substance active. Cependant des concentrations supérieures à 50 % n’offrent pas une augmentation marquée de la durée de protection. Les produits contenant moins de 10 % d’ingrédient actif peuvent n’offrir qu’une protection limitée, souvent seulement 1 à 2 heures. Les produits qui offrent des formulations à libération prolongée ou à libération contrôlée (micro-encapsulées), même avec des concentrations de substance active plus faibles, peuvent offrir des temps de protection plus longs. Si vous commencez à vous faire piquer par des moustiques, réappliquez le répulsif conformément aux instructions de l’étiquette ou quittez la zone si possible. Le DEET est le répulsif contre les moustiques le plus efficace si vous allez longtemps dans des zones où les moustiques sont abondants. Cependant, le DEET est irritant pour certaines personnes. Egalement, les répulsifs contenant des concentrations élevées de DEET peuvent endommager les matériaux synthétiques tels que les vêtements ou les plastiques. Appliquer avec parcimonie sur toute la peau exposée. Les formulations spéciales pour enfants contiennent de faibles concentrations du produit chimique dans un milieu à base d’huile qui libère lentement le composé et limite son absorption par la peau. Ces formulations fonctionnent également bien pour les adultes. Si vous souhaitez éviter le DEET, de nombreux répulsifs alternatifs sont aussi efficaces ou plus efficaces pour certaines personnes que les faibles concentrations de DEET. C’est surtout le cas pour une répulsion à court terme (moins de 2 heures) et quand les moustiques sont peu abondants. Plusieurs précautions sont à prendre lors de l’utilisation der répulsifs anti-moustiques :

  • N’appliquez les répulsifs que sur la peau et les vêtements exposés.
  • N’utilisez jamais de répulsifs sous les vêtements.
  • N’appliquez pas de répulsifs sur des coupures ou une peau irritée.
  • Ne vaporisez jamais de répulsifs directement sur votre visage ; appliquez d’abord le répulsif sur vos mains ; puis utilisez vos mains pour appliquer le produit avec parcimonie sur votre visage et votre tête.
  • Ne laissez jamais les enfants manipuler les répulsifs.
  • Une petite quantité de répulsif suffit pour éloigner efficacement les moustiques.
  • Après être retourné à l’intérieur, lavez les zones traitées avec de l’eau et du savon.
  • En cas d’éruption cutanée, lavez la zone avec un savon doux et de l’eau ; demandez conseil à un médecin ou à un centre antipoison.
  • Lisez et suivez toujours les instructions sur l’étiquette du produit.

Autres produits répulsifs

Il existe d’autres produits commercialisés pour repousser les moustiques. Mais comme la plupart des répulsifs, l’efficacité varie selon les utilisateurs. Les bracelets contenant un répulsif aromatique, des émetteurs d’ultrasons, des grilles électriques, des répulsifs électroniques, des plantes aromatiques, des bobines d’encens, de la vitamine B1 et des mélanges de levure de bière et d’ail sont inefficaces. L’huile de citronnelle, extraite d’Andropogon nardus, a la réputation de repousser les moustiques. Brûler des bougies à la citronnelle ou des serpentins anti-moustiques contenant de l’alléthrine fonctionne mieux s’il y a relativement peu de mouvement d’air. Mais ces produits ne s’utilisent qu’à l’extérieur.

Agences de lutte contre les moustiques et les vecteurs

L’objectif de la gestion des moustiques est de maintenir les populations en dessous des niveaux où elles deviennent une nuisance ou un problème de santé publique qui conduit à une épidémie. La gestion des moustiques est effectuée à l’échelle d’une zone par les ARS. Elles peuvent se faire aider par des opérateurs privés (des prestataires de service spécialisés dans la lutte antiparasitaire). Les techniciens de la lutte antivectorielle :

  • recherchent les larves de moustiques dans les eaux stagnantes,
  • collectent les moustiques adultes pour surveiller l’abondance des espèces problématiques
  • déterminent la présence d’agents pathogènes,
  • utilisent les preuves de la surveillance pour choisir des mesures de lutte aussi rentables et respectueuses de l’environnement que possible.

Les mesures de contrôle comprennent :

  • la manipulation de l’environnement pour réduire les gîtes larvaires,
  • l’application d’agents de contrôle spécifiques aux moustiques,
  • l’utilisation des poissons qui se nourrissent des larves.

De nombreuses stratégies actuellement utilisées sont d’origine biologique et sont spécifiques aux moustiques. Elles n’ont donc peu ou pas d’effet sur les autres organismes. Parfois, les agences de lutte contre les moustiques doivent utiliser des insecticides chimiques pour tuer les moustiques adultes, notamment dans les territoires ultra-marins. Habituellement, cela se produit lorsque les populations adultes deviennent si importantes qu’elles causent une gêne extrême à de nombreuses personnes ou lorsque la menace d’une épidémie est importante. Pour aller plus loin : La lutte anti-vectorielle, des stratégies multiples contre les vecteurs (ANSES – Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail)   Source : UC IPM (University of California Statewide IPM Program)  

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